AURANGABAD

AURANGABAD

21 novembre 2019 Non Par ouestelle

Du 16 au 22 mars 2019

ELLORA CAVES

Après une nuit dans le bus depuis Mumbai, nous arrivons exténués à AURANGABAD où nous prenons un tuktuks pour aller chez notre Host Couchsurfing. Et ici mes amis, j’ai rencontré un des meilleurs Host de ma vie. La phrase « mi casa es si casa » a pris tout son sens ici. En quelques minutes je me suis sentie comme chez moi. Ce docteur accueille tout le monde chez lui. Il est l’incarnation du peace and love. Super rencontre.

Nous arrivons tôt chez lui, il nous ouvre la porte et retourne se coucher. Après un peu de repos et des échanges un peu long sur ce qu’on devrait faire aujourd’hui, on décolle de la maison pour nous rendre à ELLORA CAVES.
 
Avant ça, nous prenons notre petit déjeuner. Nous demandons conseil à un chauffeur de tuktuks que nous croisons. Il nous conseille un endroit un peu plus loin mais nous ne sommes pas sûrs de nous et nous nous perdons. Nous le croisons à nouveau 500 m plus tard, et, voyant que nous sommes paumés, il nous réindique la route. Encore une fois, je trouve les indiens toujours prêts à aider ! Et qu’est ce que nous avons bien fait l’écouter ! Nous nous sommes régalés ! Décidément, L’inde, Pays de saveurs.
 
Pour aller à Ellora Caves, nous prenons un bus pour 40 roupies chacun depuis la station centrale de bus. Après 40 min dans un bus aussi confortable que deux planches de bois, et 600 roupies dépensées pour l’entrée du site, nous voilà à Ellora Cave ! Alors, un peu d’histoire : ces « grottes » (car oui ici c’est caves en anglais qui veut dire grottes), ont été creusées dans la falaise pour former différents temples bouddhistes, Hindouistes, et Jain. Et oui, trois religions aux même endroit, à l’image de l’Inde où les religions cohabitent plutôt bien. Elles ont été creusées entre le 5 et 13 ème siècle. Quand on entre sur le site, on découvre la structure la plus impressionnante. On se croirait un peu à Pétra. On reste bouche bée devant ces énormes sculptures, c’est vraiment gigantesque et super beau. Ça vaut le détour. Tu m’étonnes que ça ait été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Faut protéger ce genre de trésor. Pour l’instant ce n’est pas encore très connu alors autant en profiter. Il y a pas mal de touristes indiens mais quasiment pas de touristes étrangers. Les indiens s’empressent d’ailleurs tous de nous demander un selfie ou de nous prendre en photo en douce. Car oui, je n’en ai pas encore parlé, mais ici on est un peu des stars. Des fois ça passe, souvent c’est chiant. Je dois être la petite amie de 100 indiens à l’heure qu’il est sur Facebook. J’en profite, quand une jolie fille est dans le groupe, je demande à prendre une photo d’elle en échange. Je les trouve si jolies, avec leur sari et leurs bijoux  Nous passons de temple en temple en prenant notre temps pour profiter de l’ombre et la fraîcheur qu’ils offrent. Certaines sont vraiment à couper le souffle, d’autres sont plus simples.

Pour le retour nous prenons un taxi collectif, pas forcément la meilleure idée du siècle. Nous sommes agglutiner les uns sur les autres dans cette vieille auto pas très confortable et je ne compte pas le nombre d’arrêt que nous avons fait sans savoir quand nous allions repartir. Tant bien que mal, nous retrouvons la maison de notre hôte où nous faisons là connaissance de deux nouveaux voyageurs italiens. Ambiance hostel ! Les italiens proposent de faire des lasagnes pour le dîner et tout le monde met la main à la pâte. Je suis fatiguée et pas encore très à l’aise avec l’anglais (il me faut toujours un temps d’adaptation) donc je fais ma timide mais j’adore l’ambiance qui règne dans cette maison.

BIBI MAK BALA

Le lendemain matin, c’est repos. La nuit a été longue et en même temps très courte. J’ai eu chaud, très chaud. Le matelas qui ressemble plutôt à une planche de bois m’a démoli le dos – il faut toujours un temps d’adaptation pour ce genre de chose. Et les moustiques m’ont décorées, un vrai festin.
Sur 4 nuits j’ai fait une nuit blanche, une nuit dans un bus où j’ai dormi deux heures au max et cette nuit en compagnie des moustiques. Étonnamment je ne suis pas si fatiguée mais je sais que je puise dans les réserves et c’est surtout l’excitation qui me fait tenir.
Je profite que mes acolytes aient des choses à organiser de leur côté pour la suite de leur voyage pour faire ma séance de sport dans mon coin – Toujours cette addiction au sport et j’avoue que je veux me prouver qu’on peut voyager et continuer le sport. Puis notre hôte commande le petit déjeuner (dosaaaaa masala !) et nous fait le thé local. Que demander de plus ?! Le bonheur ! 

Après avoir attendu que les heures chaudes passent (car oui, ici il fait beaucoup trop chaud), nous prenons  la route pour BIBI MAK BALA. La quasi réplique du Taj Mahal mais en beaucoup beaucoup plus petit. Ce n’est pas aussi grandiose que le vrai, et si vous avez vu le vrai honnêtement, passez votre chemin. Mais pour moi qui n’ais pas l’occasion d’aller jusqu’au nord pour le voir, ce petit Taj me va bien. En plus, peu de touristes sont là, les jardins sont grands, une petite brise se fait sentir, il ne fait pas trop chaud, c’est vraiment agréable.
Nous rejoignons ensuite notre hôte, un ami à lui et les italiens sur les hauteurs de la ville pour admirer le couché de soleil. Notre hôte a mis un peu de musique douce. C’est posé. C’est peace. C’est love. C’est un super moment et encore une fois, je me dis que j’ai passé une super journée.
Et elle n’est pas finit ! Nous dînons tous ensemble au restaurant. Notre hôte nous fait goûter plein de trucs, les trois quarts étaient trop épicé pour moi mais tout de même très bons.

GAUTALA

Déjà le troisième jour à Aurangabad !
 
Avec ma pote, nous avions prévu de partir toutes les deux voir Ajenta caves. Comme il y avait trois heures de route pour y aller, on avait réglé nos réveils pour 6h. Mais au réveil, nous nous apercevons que notre hôte nous a envoyé un sms avant de se coucher pour nous dire qu‘Ajenta caves était fermée le lundi, et nous sommes lundi ! Pas de chance ! heureusement que nous avons vu son message avant de partir et qu’il y a pensé avant d’aller se coucher !Ma pote se rendort, moi je me sens en forme alors que je n’ai dormi que 5h maximum, je reste donc éveillée. J’enchaîne sur une séance de renforcement musculaire pour m’occuper puis sur le ménage de la maison. À croire que je ne sais pas rester sans rien faire.
 
À 10h nous partons, j’ai trouvé un plan B. Allons nous perdre dans la campagne jusqu’au parc de Gautala ! Je ne sais pas s’il y a quelque chose à voir, surtout en cette saison très sèche, mais… On verra bien ! On prend donc un bus toutes les deux pour Kanad – qui se dit Kanar ! D’ici, on espère trouver un tuktuk pour le parc. Avant ça, on mange un bout dans un boui-boui où le propriétaire est tout fière de faire une photo avec nous, encore une. Nous mangeons un biryani (riz sauté avec des légumes) et des rotis (crêpe du genre naan) pour moins de 100 Roupies (1€ et quelques). Nous cherchons ensuite un tuktuk pour Gautala, mais personne ne veut nous prendre. Un attroupement de mecs se fait vite autour de nous. Je comprends que la route est trop pentue pour être empruntée par des petits tuktuks avec trois personnes. Malgré l’attroupement et le fait que tout le monde nous parlent en même temps, dans tous les sens, nous restons calmes. Et finalement, pas de soucis, un bus passe par là et ils nous crient tous de monter dedans. Ni une ni deux on est en route pour Gautala après avoir dit une dizaine de thank you et de bye bye. Encore une fois, je suis contente et agréablement surprise de voir à quel point les indiens veulent aider. Même dans ce petit village où ils ne doivent pas voir beaucoup d’étrangers, j’avais un peu peur d’être dévisagée mais pas du tout. Ils n’ont fait que vouloir nous aider, même quand on cherchait où manger. Alors des fois c’est un peu trop, mais ça part toujours d’un bon sentiment.
 
Bref, nous voilà dans le bus ! La contrôleuse est toute étonnée de nous voir et essaye de nous expliquer qu’il n’y a pas grand chose à voir par ici. Non c’est sûr, mais je veux juste sortir un peu de la ville et c’est réussi ! Nous traversons des terres couvertes de champs. Nouveau décors, j’adore.  Puis nous arrivons au parc et effectivement il n’y a pas grand chose à voir. Quand je me suis renseignée sur internet, j’avais vu des photos pleines de végétations vertes. Ici, tout est mort, sec, poussiéreux et marron. La vue reste quand même très jolie et ça fait du bien de sortir de la ville, plus de klaxons, plus de bruit, plus de déchet ou quasiment, en tout cas cas, c’est tranquille. On voit pas mal de singes sur la route, on prend quelques photos de la vue dégagée qui s’offre à nous.
 
Nous commençons à marcher vers la sortie du parc en espérant croiser un bus pour nous ramener à Kanad. Nous voulions découvrir un peu plus les alentours mais entre la chaleur, le temps qui nous manque, et l’aspect mort de ce qui nous entoure, on se dit que ça ne vaut pas le coup. Au bout d’un moment, je commence vraiment à avoir du mal avec la chaleur accablante et toujours pas de bus en vu. On ne croise que quelques motards et quelques camions. Je propose à ma pote de faire du stop pour sortir du parc et profiter de la partie « campagne » que nous avions aperçue à l’aller. Et voilà comment nous nous sommes retrouvées à deux sur la moto d’un jeune indien qui ne parlait pas anglais. Ce n’était que 3km mais 3km de liberté et de bonheur. Ça m’a rappelé ce moment au Mexique où, pareil, je m’étais retrouvée à l’arrière d’une moto en faisant du stop. Un petit moment magique à ne pas oublier. Il nous laisse à la sortie du parc juste devant les plantations, et là, j’ai à peine le temps de faire quelques photos que le bus passe ! Ni une ni deux nous sautons dedans et nous sommes de retour à la station de bus de Kanad.
 
Nous prenons un verre de jus de canne (un délice qui fait toujours du bien) et nous reprenons un bus pour Aurangabad accompagné d’un indien dont malheureusement, j’ai du mal à comprendre l’accent. Je l’avoue, j’ai dû hoché la tête une vingtaine de fois sans comprendre ce qu’il venait de me dire. Je déteste faire ça mais je suis trop fatiguée pour le faire répéter et je suis littéralement en train de me liquéfier sous la chaleur. En route nous nous arrêtons voir u temple que nous avions repéré de loin. Pas le droit de prendre de photos à l’intérieur mais je vous assure que ça valait le coup de s’arrêter car nous avons pu observer des hindous en plein « rituel ».
Le soir, c’est film indien tous ensemble à la maison de notre hôte après un resto en amoureuses où je découvre le Thali. Super bon mais encore une fois trop épicé pour moi.

AJENTA CAVES

Nouvelle journée et cette fois-ci on se rend bien à AJANTA CAVES. Réveil prévu à 6h mais mes boules quies auront eu raison de moi et je ne l’entend pas ! Heureusement, ma pote nous réveille à 7h ! D’après elle je dormais comme un bébé. C’est qu’entre la chaleur, les moustiques et les matelas dignes de planche de bois, je ne dors pas très bien dans ce pays. Après coup, je me dis que c’est peut-être le destin qui a fait que je ne me suis pas réveillée à l’heure ! En effet, quand nous arrivons à la station centrale, un bus pour touristes est là et se rend directement à Ajenta, pour 600 roupie l’aller retour. Notre premier réflexe est de refuser. On n’a pas envie qu’un bus nous attende sur place et nous fixe nos horaires. Et puis par principe, on essaye d’éviter les trucs à touristes qui coûte le double du prix local voir plus.

Puis ils nous proposent de ne prendre que le trajet aller pour 300 Roupies. Je me renseigne, le bus local coûte environ 160 Roupies, donc pour 140 roupie en plus soit moins de 2€ on a un bus confortable et surtout qui y va directement donc qui nous fait gagner une 1h de route… Cet argument a raison de nous et donc on fonce. Et qu’est ce qu’on a bien fait ! Malgré la route complètement démolie qui secoue le bus dans tous les sens, j’arrive à dormir sur la quasi-totalité du trajet et la clim fait que nous arrivons sur le site fraîches comme la rosée du matin ! Impeccable pour faire la visite bien en forme. Surtout qu’ici, la chaleur est encore une fois accablante.

Heureusement, comme à Ellora, nous prenons notre temps et dans chaque temple nous nous reposons au frais et à l’ombre. Après avoir payé 600 Roupie l’entrée chacune, nous prenons un guide pour 900 Roupies. Je suis souvent partante pour les visites guidées. J’aime bien comprendre ce que je regarde et sans guide, c’est compliqué. Le guide nous a ainsi expliqué les histoires qui sont peintes dans ces temples et qui racontent l’histoire des bouddhas. 
Alors maintenant vous allez me demander, est ce que vaut le déplacement ? Ou encore, vaut-il mieux visiter Ellora ou Ajanta ? Et bien je vais vous dire que les deux sont très diferentes. À Ajenta, Il y a énormément de peintures, ce qu’il n’y a absolument pas à Ellora. Moi perso, j’ai adoré. Les peintures sont vraiment magnifiques.  La plus célèbres est celle du Bouddha, c’est celle que l’ont voit quand on tape « ajenta cave » sur Google. On a pu également visiter des temples non finis ce qui permet de voir le processus de réalisation – Les temples sont réalisés de haut en bas – et c’était vraiment super intéressant. Puis c’est quand même incroyable de dire que tout ça, ça a entre 1200 ans et 2200 ans !

Le retour se fera en bus local. 3 heures de route, de secousses, de mal de dos, de transpiration. Nous arrivons exténuées et affamées à Aurangabad (Nous n’avions pris que quelques fruits pour la journée). Direction le restaurant en face de chez notre hôte et là c’est le soir où je vais commencer à en avoir marre de manger épicé. Jusque là tout allait bien mais ce soir là, je voulais vraiment manger un truc sans épice. On commande un Dhal. Le serveur nous dit bien que ce n’est pas épicé. Qu’elle surprise j’ai donc eu quand je suis tombée sur un morceau de piment qui m’a enflammé la bouche. J’avoue que j’ai un peu tiré la tronche après ce repas, j’avais tellement envie d’un truc sans épice, la frustration a été trop forte. Heureusement, il y a toujours les fruits et surtout des mangues pour me remonter le moral et remplir mon estomac.

 

HOLI

Après un long débat sur « Passer Holi à Pune ou ici », nous décidons de rester ici, avec notre hôte avec qui nous nous entendons si bien ! D’ailleurs cette journée sera à son image : chill chill & chill (Repos et Glandouille pour les anglophobe 😉 ). Ça peut paraître étonnant, mais ça ne m’embête de ne rien faire pendant une journée en voyage, même sur seulement deux semaines de vacances. Ça reste des vacances, et prendre son temps, passer du temps avec des étrangers, chiller, ça fait parti de l’expérience.
 
 
Le soir, nous allons camper dans un resort appartenant à l’ami de notre hôte. Après quelques bières en regardant le soleil se coucher et la lune se lever, un plongeon dans la piscine du resort, une cérémonie très intéressante autour d’un feu pour le Holi, nous devions faire un barbecue. Ça ne s’est pas vraiment passé comme ça. Les 15 personnes attendues ne sont jamais arrivées, ou seulement quelques unes au compte goutte, et le feu était bien là, mais rien pour cuisiner.  La faim se faisait plus que sentir. Et détail important, le resort était loin de tout et seuls nos amis indiens avaient des motos pour se déplacer. Nous avons finalement pu récupérer un couteau dans les cuisines du resort pour dévorer les mangues et papayes que nous avions ramener. Ah les indiens ! Je ne veux pas tous les mettre dans le même panier mais j’ai l’impression que ce ne sont pas les rois de l’organisation et que les plans finissent toujours par ne pas se passer comme c’était prévu !
 
Le lendemain nous sommes réveillés par de la musique électronique de type Bollywood. Plusieurs dizaines de personnes sont déjà là à célébrer Holi et à jouer aux couleurs ! Les gens dansent et se jettent des poudres de couleurs. On m’avait prévenue : il faut prendre des vêtements qu’on peut ensuite jeter car ils resteront teintés de toutes ces couleurs. Vous êtes prévenus : ça tâche ! Autre chose que j’ai oublié de vous dire ! Notre hôte nous a conseillé de passer Holi avec lui dans le resort car ça serait plus calme, plus familiale. Il nous explique, en effet que, dans les rues, les gens sont très souvent très alcoolisés et se jettent tout et n’importe quoi en plus des poudres colorées : boissons, nourriture, etc, et que nous, touristes, nous serions particulièrement visés. Je n’ai pas pu le voir de mes yeux pour le confirmer mais ça ne donne pas envie. Nous retournons en ville en fin d’après-midi, après la bataille. Nous voyons le sol et les murs des habitations colorés, mais les gens sont, eux, sans aucune trace de couleur. Tout le monde s’est lavés ! Tout le monde , sauf nous ! Nous sommes les seuls touristes à se balader la tête pleine de couleur.
 
Nouvelle journée et dernier jour à Aurangabad. Nous décidons de nous reposer donc au programme c’est encore chill et film. Le soir, nous reprenons le bus pour Mumbai. Encore une nuit dans un bus couchette mais cette fois-ci j’ai vraiment bien dormi ! J’ai pris un lit en bas, j’ai donc beaucoup moins ressenti les secousses du bus.