MONTENEGRO : KOTOR & DURMITOR

6 avril 2018 Non Par ouestelle

Le 17 août 2016

Bon je vous remets dans le contexte : je voyage depuis plus d’un an, et le mois d’août 2016 c’est mon dernier mois. Je le passe dans les Balkans avec une copine. Je débarque de Mostar en Bosnie et j’arrive en van réservé avec mon hostel de Mostar dans la baie de Kotor au Monténégro ! Et c’est le retour de l’Euro ! Car oui, la Serbie et la Bosnie, les deux derniers pays traversés ont leur propre monnaie, le Monténégro lui a l’Euro et je ne sais pas si c’est lié mais d’un coup tout est beaucoup plus chère. Pas d’hôtel pas chère, le minimum c’est 20 euros la nuit. Le fait d’être en plein mois d’août en haute saison ne doit pas aider non plus. Elles sont loin mes nuits à 5 euros en Asie. 

 

Alors, il y a quelques auberge de jeunesse ou hostel en anglais que je ne vais jamais oublier : mon premier vrai hostel à Arequipa au Pérou, mon petit coin de Paradis à Oaxaca sur la côté Pacifique au Mexique,  les jeunes dans l’hostel, cet hostel super familiale à Belgrade  et celui là : L’hostel 4U Kotor. Si vous voulez passer du bon temps, faire la fête, rencontrer du monde et si vous n’avez pas peur du bruit, c’est the place to be. Et pour nous c’était l’idéal car on tombait en plein sur l’anniversaire de ma pote ! Quoi de mieux ! Bon, il est vrai qu’aillant résérvé à la dernière minute on a eu les deux derniers lits dans un couloir/cuisine entre un dortoir, la salle de bain du patron et la cour extérieur. Parlons en du patron d’ailleurs. Ce mec a crée un hostel où il pouvait picoler tous les soirs, choper des nanas et se faire plein d’ami. Et le pire, c’est que le mec, il fait la fête jusqu’au bout de la nuit, mais le matin il est quand même là au taquet pour s’occuper de l’hostel et nettoyer les dégâts de la veille. Incroyable ! Et tous les soirs, TOUS les soirs, ils organisent une bouf, des jeux d’alcool puis un Pub Crawl qui se termine dans une boite de nuit, le Maximus. Je le rappelle quand même : l’alcool est dangereux pour la santé et doit être consommé avec modération ! Tu se ne sais pas ce que c’est qu’un Pub Crawl ? Clique ici je t’explique tout. 

Donc vous avez deviné ce qu’on a fait le premier soir : On a mangé, bu, dansé, bu, … On s’est bien amusé quoi !  

Le 18 août 2016 

Au programme : gueule de bois et sieste sur un transat. Car, un des autres avantages de l’hostel c’est qu’il se situe un peu en dehors du centre, à littéralement 5 m du bord de mer. En plus d’avoir une superbe vue sur la baie (malgré les gros bateaux de croisière qui pourrissent un peu le décors), on peut y louer un transat, que demander de plus ? Parce que oui le seul bémol c’est qu’ici, ce n’est pas du sable, c’est des cailloux, donc le transat, c’est pas mal. On fait à peine quelques pas pour aller manger une pizza à Che Nova juste à côté où je me régale. Quand j’y pense, c’est peut être le premier jour depuis le début du mois d’août où on en fait rien, commencerait-on a fatiguer ? 

Le 19 août 2016 

Aujourd’hui on reprend un peu de poil de la bête et on décide de se rendre à Pérast un petit village qui se trouve également sur le bord de la baie à 12 km de Kotor. Si j’ai un conseil à vous donner c’est vraiment d’aller faire un tour dans ce petit village, pour moi, c’est un must. Avec ces vieille pierre, sur le bord de la baie, sa tranquillité, ses palmiers, des bâtiments magnifiques datant de l’épique vénitienne, qu’est ce que c’était beau. Sans oublier les restaurants typiques, les pieds dans l’eau, pour une pause déjeuner. Et puis, ça nous faisait du bien aussi de sortir de Kotor et de sa foule, de nous éloigner des paquebot de croisière. Il faisait beau, chaud, peut-être un peu trop, mais j’avais l’impression de revivre mes vacances d’enfance dans le sud de la France. On peut y faire un tour en bateau pour quelques euros jusqu’a l’église de notre dame du récif. Et, autre conseil, il y a un vieux clocher qui surplombe le village, il me semble que c’est celui de l’église notre dame de rosaire mais je ne suis plus sûre, dans tous les cas il n’y en a qu’un et le village est tout petit. Il faut payer deux euros, ou trois, enfin pas grand chose, pour y monter et ça vaut vraiment le coup. La vue que l’on a de tout en haut sur le village et la baie est magnifique ! Au fait pour aller à Pérast depuis Kotor il y a des bus qui y vont régulièrement pour pas grand chose.

Le soir, on change d’hostel, celui dans le quel on se trouve est full on doit partir. On se retrouve dans un établissement totalement dans le centre de Kotor. Moi ce soir, j’ai bien envie de sortie, ma pote elle, est malade et veut dormir. Bon, je vais sortir toute seule alors ! Je peux aller dans un bar, rencontrer du monde sur place, où alors … Go on Tinder ! ben ouai pourquoi pas ? J’explique à tous les gars qui me contactent que je cherche juste à sortir ce soir et que j’aimerais bien de la compagnie car ma pote est malade et donc je me retrouve seule. Et ben, voilà, ça a fonctionné ! Je me suis retrouvé à discuter avec ce jeune Monténégrin jusqu’au bout de la nuit avant de retourner au Maximus pour aller danser !

Le 20 août 2016 

Aujourd’hui on fait une méga ascension ! Celle de la Forteresse de Kotor. Ok, ce n’est pas une méga ascension mais ça reste une ascension quand même. Surtout que je vous rappelle que je ne suis pas sportive – même si j’essaye de l’être –  et qu’il fait 150°C, en tout cas en ressenti. On va donc y aller doucement, tranquillement, mais qui ménage sa monture va loin ! Ce n’est pas ça qu’on dit ? Alors oui, c’était dur et j’ai bien transpiré mais ça valait vraiment le coup ! Un conseil, partez tôt, surtout que le chemin est long et prévoyez de quoi boire et manger, surtout de quoi boire.

Un peu fatiguées de faire la fête, on se dit que quelques jours au vert ça ne nous ferrait pas trop de mal. C’est donc motivées qu’on prend la route pour le parc national de Durmitor, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO ! Après 3 ou 4h de bus, on se retrouve au Hostel Hikers Den. Très bon hostel. Ici, c’est vert, très vert, on se retrouve au milieu des montagnes, c’est calme, c’est petit, les maisons de pierres ont laissé place aux chalets, bref, changement total de décors. On oublie les chaleurs estivales, d’un coup, il fait plus frais. Exactement ce que nous avions besoin ! Qu’est ce que ça fait du bien ! 

Le 21 août 2016 

Ici il y a plein d’activités : vélo, randonnée, ou rafting ! C’est justement cette dernière qui nous donne envie. Moi je n’en ai jamais fait ça sera l’occasion ! En route ! On décolle du village en Van, tout est très bien organisé. Le repas est même pris en charge. On se retrouve au milieu de la campagne, c’est tellement vert, c’est magnifique ! Le rafting, lui, bof. Ca fait longtemps qu’il n’y a pas plut dans la région et donc en réalisé il n’y a pas beaucoup de courant, pour du rafting, c’est dommage. Du coup, on va dire qu’on a fait une balade en bateau, à la rame, voilà. Mais ça reste un super moment. Et nous qui voulions de la nature, et ben on en a eu ! 

La journée n’est pas terminée donc on fonce jusqu’au lac noir. Un serbe rencontré lors du rafting décide de se joindre à nous. Ce n’est pas le mec super agréable, très sûr de lui, quelque peu misogyne mais bon, ça reste une expérience. Pour vous rendre au lac noir depuis le village, rien de plus simple, il s’y trouve à 2 km donc vous pouvez vous y rendre à pied !  Le tour du lac se fait très facilement, c’est plat, tout le monde peut le faire, si je l’ai fait, tu peux le faire. La balade est super agréable. En plus, il n’y a quasiment personne. J’ai l’impression que le coin est surtout visité en hiver pour le ski et la neige. En tout cas, ce jour là, c’était super calme. La nature est tellement sauvage, tout est si vert, c’est MAGNIFIQUE. Si vous aimez marcher en pleine nature, foncez. Il n’y a pas que le tour de ce lac à faire dans le coin, il y a plein d’autres randonnées, mais ma pote a des problème aux genoux et donc il vaut mieux qu’on évité de grimper. Par exemple, pas très loin du Lac Noir, accessible après 30-40 minutes de marche à pied, le lac Zimnje est plus confidentiel, mais nettement plus sauvage Mais j’y retournerai un jour, parce que ça vaut vraiment le coup.

Le lendemain, nous reprenons la route pour notre prochaine étape, Dubrovnik. Les bus étant peu nombreux, non directs, et pas gratuit, nous décidons de faire de l’Austostop ! Ben oui, quoi de mieux pour voyager de manière originale et gratuite tout en rencontrant du monde ! J’ai traversée une grosse partie du Chili et de l’Argentine en auto-stop et ça n’a a été qu’aventures, souvenirs mémorables et anecdotes à raconter. Je raconte ici pourquoi l’auto-stop c’est pas mal. Et donc nous voilà, sur le bord de la route, après avoir marché jusqu’à la sortie du village avec nos gros sacs sur le dos, avec nos pouces levés. Ce matin là, il n’y a pas grand monde sur les routes, ça me stresse un peu. Comme  à chaque fois que je me suis retrouvée à faire de l’auto-stop je sens l’excitation qui monte en moi. Vais-je trouver une voiture ? Et ben oui ! Quelques minutes à peine à attendre et voilà qu’un monténégrin tout droit sorti de sa campagne s’arrête. Il ne parle absolument pas anglais, la communication est compliqué, mais il est sympathique et on arrive à faire comprendre où on veut aller. Bien sûr il ne va pas à Dubrovnik mais il nous dépose un peu plus d’une heure plus tard au croisement avec la route rejoignant Dubrovnik ! Bingo ! On se retrouve désormais sur une route où les voiture vont à cent à l’heure. Ça va être dur de les arrêter. Et ben pas du tout ! À peine 5 minutes après, une camionnette s’arrête ! Et on enchaîne ! Incroyable ! C’est un couple d’allemand qui voyage dans leur van aménagée. On traverse avec eux la frontière et on arrive en Croatie ! Bon, pas de chance, leur camping se trouve avant Dubrovnik et donc ils nous déposent à moins de 10 km de Dubrovnik.

 Et là, alors qu’on a parcouru tous ces kilomètres en un tant recors, on se retrouve à attendre et attendre encore. Il a plein de voitures, c’est la folie, on sent qu’on rentre dans une zone hyper touristique. Pleins de voiture mais personne ne s’arrête. Il fait très chaud, trop chaud. J’envisage de marcher jusqu’à Dubrovnik mais entre la chaleur et mon sac, je me décourage avant même d’avoir commencé. On attend « Et j’attends et j’attends, j’attends que le temps prenne son temps baby, j’attends toujours le bus qui me mènera vers d’autres images … » Et finalement, deux filles s’arrêtent ! On se parle en anglais avant de se rendre compte qu’on est en fait 4 françaises ! Et de là, la deuxième galère commence, parce que je vous l’ai dit, il y a beaucoup de voiture, et on se retrouve en fait dans d’énormes bouchons ! Un conseil : évitez la voiture pour Dubrovnik, mauvaise idée. Au bout d’un moment, je vois qu’on passe devant une auberge de jeunesse, ni une ni deux on descend de la voiture. Salut les filles, merci ! La chance nous sourit car il y a des dispos dans l’auberge et en plus on est pas trop trop chère (25 euros la nuit par personne) par rapport aux prix de Dubrovnik. Parce que je ne vous l’ai pas dit mais en fait, comme nous ne savions pas où nous allions atterrir  avec notre auto-stop, nous n’avions réservé aucun hotel, rien, et donc ça c’est un coup de poker, qui a payé ! Car notre hostel, en plus d’être pas trop cher, il est vraiment bien et bien placé. Si vous vous y aller c’est My Way Hostel.