BELGRADE

21 mars 2018 Non Par ouestelle

Le 11 août 2016

Bon je vous remets dans le contexte : je voyage depuis plus d’un an, et le mois d’août 2016 c’est mon dernier mois. Je le passe dans les Balkans avec une copine. Je débarque de Zagreb après un stop rocambolesque sur l’autoroute et j’arrive à Belgrade !

 

Je l’explique dans l’article sur Zagreb, nous n’avions pas du tout prévu de passer par Belgrade. Alors comment on s’est retrouvées là ? Ben grâce à un irlandais rencontré lors d’un trajet en covoiturage entre Ljubjana et Zagreb. Il nous a convaincues de le suivre en nous vendant le meilleur hostel du monde.  Et je vais vous avouer un truc : il n’était pas loin de la vérité. Car j’ai en effet ici, un super méga bon plan hébergement : l’Hedonist Hostel. Quand on regarde la définition d’hédonisme dans le dictionnaire on tombe sur ça : « Système philosophique qui fait du plaisir le but de la vie » et ben c’est exactement ça mes amis. Dans cet hostel tout y est pour que vous vous y sentiez bien. Il est super bien équipé, il y a tout le confort nécessaire, le staff est super sympa, il propose des Free Walking Tour, des Pub Crawl, il y a une vraie ambiance. Bon, si vous cherchez un endroit calme, reposant, ce n’est peut-être le meilleur endroit. Car, une chose à savoir, Belgrade est une destination à la mode pour faire la fête. Et donc, les jeunes dans l’hostel, ils font la fête et donc ça fait du bruit. Mais si tu veux rencontrer du monde et t’amuser, c’est the place to be.

Le soir, à peine nos sacs posés dans nos chambres, on improvise une sortie tous ensemble avec d’autres personnes de l’hostel. On se retrouve dans un bar, à je ne sais combien, autour d’une grande table. Alors, la plupart d’entre eux sont anglais ou parlent très bien anglais. Ma pote a fait un Erasmus de 6 mois en Pologne où elle n’a parlé que anglais, donc elle parle très bien anglais. Moi j’ai fait un Erasmus de 6 mois au Mexique, donc je parle très bien…. espagnol ! Et l’anglais ? À deux, ça va, à trois, ça commence déjà à se compliquer et à vingt comme ici, bon ben je suis perdue. C’est bizarre comme je suis timide en anglais, pourtant après quelques verres, je parle mieux anglais que les anglais eux même – en tout cas, c’est l’impression que j’ai. Ça ne vous le fait jamais vous ? Bref, heureusement pour moi, un anglais se met à côté de moi et me parle doucement, gentiment. Est-il en train de me draguer ? Clairement (une beauté comme moi). Mais moi je m’en fout, je profite de pouvoir discuter en un à un. La soirée continue et nous voulons aller en boite. Belgrade est connue pour ses nombreuses boites sur l’eau, oui sur l’eau. Bref, on marche, beaucoup trop à mon goût, il pleut ou il fait froid, je ne me souviens plus mais ce n’est pas agréable du tout. Heureusement que j’ai bu quelques bières, ça réchauffe. On arrive à une première boite, on essaye de mettre les filles en premier, bon ben moi je suis habillée comme une randonneuse donc ce n’est pas moi qui vais faire pencher la balance. Malgré les arguments des autres filles, on nous refuse l’entrée – Soirée privée soit disant. La boite suivante, la même. Vous le sentez vous aussi ? La soirée qui se transforme en plan galère ? On finit par nous laisser rentrer dans une boite mais elle est vide…. la loose. Bon on ressort et on repart vers l’hostel. Toute cette marche sous la pluie pour… ça. Je ne sais plus comment, mais on tombe sur un bar un peu caché encore ouvert à cette heure tardive. Bon ben, on va se prendre une dernière bière.

Le 12 août 2016 

Ce matin on se réveille, avec une bonne grosse gueule de bois. Je rappelle, que l’alcool est dangereux pour la santé et qu’il faut en boire avec modération. Et une gueule de bois, c’est jamais très agréable. Bref, on a réservé un Free Walking Tour avec notre hostel et pour ceux qui me suivent un peu vous le savez, j’adore les Free Walking Tour. Et mal de tête ou pas, on y va. Notre guide est un des mecs de l’auberge, il est super sympa et nous explique plein de trucs. Avec ma pote, on essaye de suivre, en cachant notre sale tête derrière une paire de lunette de soleil. Il nous fait goûter de la Rakia, L’ ALCOOL, LA fierté des Balkans. Une eau de vie, bien relevée. Heureusement pour nos estomacs, celle-ci est au miel et est étonnamment douce et plutôt bonne. Puis nous goûtons le Burek, l’autre fierté des Balkans mais culinaire cette fois-ci. C’est une pâte fourrée de viande, de fromage ou d’épinard. Pour le régime, c’est une mauvaise idée, mais pour la gueule de bois, c’est génial. De la mal bouffe comme on l’aime. Le Burek doit surement être responsable des kilos que j’ai pris pendant mon séjour dans les Balkans – ça et la bière. Bref, sinon Belgrade comment c’est ? Et ben j’ai bien aimé. C’est un mélange de plein de choses. On sent que la ville a traversé plein d’époques : les Prusse, les ottomans, la Yougoslavie, la guerre malheureusement, etc. Il y a les rues pavés piétonnes du centre avec ses vieux bâtiments, c’est agréable, on s’y sent bien.  Puis tu as des vieux bâtiments, en piteux état, voir en ruine. Ça sent l’Histoire. On monte jusqu’à la forteresse, c’est vert. 

 

Il fait beau, on se pose dans l’herbe pendant que notre guide nous raconte l’Histoire de ce pays. Je commence petit à petit à me passionner pour tout ça : la Yougoslavie de Tito pendant la guerre froide puis la séparation en plusieurs pays, et la guerre qui s’en est suivie. Le guide nous explique les différences entre les pays des Balkans, ou plutôt les stéréotypes. Les serbes sont les méchants, à cause de la guerre. Les slovènes sont des homos, parce qu’ils ont légalisé le mariage homosexuel. Les monténégrins sont des fainéants, un peu comme pour nous avec l’Espagne, ça doit être les pays au sud ça. Les croates eux aiment l’argent et sont patriotes, surement parce qu’ils sont rentrés dans l’Union Européenne. Et les bosniaques, ils sont stupides tout simplement. Ne vous inquiétez pas, il n’y a rien de sérieux dans tout ça, ils en rigolent c’est tout. Voici quelques blagues que notre guide nous a racontées :

Comment appelle t-on un homme intelligent en Bosnie ? 
Un touriste ! 

Un Slovène, un Bosniaque et un Monténégrin courent le 100 mètres. Le Slovène gagne. Pourquoi? 
Le Monténégrin abandonna et le Bosniaque se perdit en chemin.

Que font deux Serbes qui se réunissent ?
 Une armée !
Que font deux Croates qui se réunissent ? 
Un parti politique !
Que font deux Slovènes qui se réunissent ? 
Une chorale !

Le soir, on sort avec les gens de l’hostel, on fait un Pub Crawl. Alors, un Pub Crawl, Kesaco ?  Tu payes – entre 10 et 15 euros en moyenne – et tu te retrouves avec un groupe de personnes et un responsable qui vous emmène de bar en bar (et d’aventure en aventure, de train en train …). Normalement, dans chaque bar on t’offre un shot – Enfin, est-ce qu’on te l’offre vraiment vu que tu as payé pour ce Pub Crawl ? Pas sûr. En général, le dernier endroit où tu vas c’est une boite de nuit où tu danses jusqu’au bout de la nuit, enfin, si tu veux. 

Avantages du Pub Crawl : 

– Tu te laisses guider. Tu n’as pas à réfléchir. Tu ne te retrouveras donc pas dans ma situation de la veille où on galérait à trouver un bar ouvert parce qu’on ne connaissait pas la ville. 
– Tu rencontres du monde, et ça c’est cool. 
– Toute ta soirée est organisée dans le sens où tu ne vas pas te faire refouler à l’entrée de la boite. 

Désavantages du Pub Crawl : 

– L’alcool, c’est mal. Ok, tu n’es pas forcé de boire, mais tu as quand même payé pour tes shots. 
– Bah tu n’es pas libre, si tu n’aimes pas un bar, tant pis, tu dois suivre le groupe. Le vrai problème c’est quand la boite de nuit est en mode, disons latino est que tu détestes ça.
–  Le prix n’entre pas forcément dans un budget de backpacker.