ZAGREB

19 mars 2018 Non Par ouestelle

Alors, autant être franche, je n’ai pas gardé un grand souvenir de Zagreb. Non que j’en ai un mauvais souvenir, pas du tout, mais je ne saurais plus vous dire si j’ai apprécié cette ville ou pas. C’est qu’elle n’a pas du beaucoup me marquer.

Avant tout, il faut que je vous expliquer comment je suis arrivée là. Je vous remets le contexte : Je voyage tout le mois d’août dans les Balkans avec une pote. On a atterrie à Milan, puis on a été à Ljubljana, capitale de la Slovénie. C’est maintenant qu’on arrive à Zagreb ! Mais comment tient ? Avec Blablacar ! Et oui cette petite boite française de covoiturage s’est étendue dans toute l’Europe, même ici dans les Balkans. Pour seulement  7 euros en moyenne vous pouvez rejoindre la capitale slovène et la capitale croate ! Et en plus, vous pouvez faire des rencontres. Ben oui, le covoiturage c’est convivial !

le 09 août 2016

Pour nous, ce covoit’ a été une super expérience. On s’est retrouvé qu’avec des voyageurs : un italien, un irlandais, un marocain et nous deux, les françaises. Le trajet s’est tellement déroulé dans la bonne humeur qu’on propose de se revoir plus tard sur Zagreb.


Bon plan pour dormir
 : Nous avons dormi à l’Hostel Bureau. C’est propre, bien situé,  le personnel est sympa et ce n’est pas très cher – à partir de 11 euros en basse saison et 20 euros en haute saison. Par contre, ce n’est pas là que vous trouverez une ambiance de folie.

Nous prenons à peine le temps de poser nos affaires et nous partons tout de suite pour faire un Free Walking Tour. Je ne sais pas si je vous l’ai déjà dit mais j’adore. le principe du Free Walking Tour ! Mais ? « Walking Tour » pour tour guidé de la ville à pieds tout simplement. « Free » ça veut dire gratuit mais en réalité le principe c’est de payer avec un pourboire à la fin. La logique veut que, plus tu es content de ton guide, plus tu donnes. C’est souvent fait par un local, ça mêle anecdotes, conseils pratiques, revus historiques, descriptifs architecturales, etc. Ils sont tous différents bien sûr, il y en a des très bons, des bons, et des moins bons voir pas bons du tout. Pour trouver le meilleur il ne faut pas hésiter à se renseigner sur internet et auprès de son auberge. Moi, quand j’avais le temps, j’en faisais même un deuxième quand j’étais pas contente du premier. Petit conseil : Vérifiez que votre guide soit un local, c’est souvent mieux. Et deuxième conseil : Méfiez vous des Tours trop commentés sur internet, trop référencés, vous avez de  grande chance de vous retrouver avec un groupe de 30 personnes et c’est franchement pas agréable 

Donc me voilà en balade dans les rues de Zagreb mais je me dois d’être honnête avec vous, je ne me souviens pas de grand chose de la visite et je n’ai pas été très attentive. Ce jour là, j’ai été ce que d’habitude je n’aime pas mais que je faisais déjà au lycée : La fille du fond qui n’écoute pas et qui rigole. Mea Culpa. J’ai du être insupportable pour le guide, mais promis ça m’arrive très rarement ! Je crois même que c’était la seule fois. Alors, pourquoi ce comportement ? Nous avions retrouvé les mecs du covoiturage, et nous avions eu la bonne idée d’acheter des bières et de les boire en même temps que la visite. Autant dire que nous n’étions pas partis dans une ambiance très studieuse. Dommage, car j’ai bien l’impression que le guide était super intéressant. J’ai bien essayé de me concentrée à certains moments avec des « chuuuut » en direction de mon petit groupe, mais je n’étais pas très crédible et eux n’étaient plus du tout motivés. En tout cas, nous avons passé un super moment ! Nous avons bien rigolé serte, mais nous avons aussi vue de très belles choses et j’ai pu tout de même retenir quelques informations super intéressantes. Si si je vous assure ! Par exemple, si vous voyez une boule avec des piques au sommet d’un bâtiment, c’est pour se protéger des sorcières ! Voyez ! Ou… Alors peut être est-ce des mauvais esprits ? D’accord je ne suis plus sûre de ce détail, mais du principe oui ! Le guide nous apprend également que ici, les lampadaires fonctionnent au gaz ! Oui ce n’est pas une ampoule qui éclaire la rue mais une flamme ! Et ce n’est pas tout car il nous explique que le boulot qu’il rêvait de faire c’est « allumeur » de lampadaires. Car ici, à Zagreb, il y a une personne en charge d’allumer chaque matin et d’éteindre chaque soir tous les lampadaires du centre-ville à l’aide d’une sorte de briquet sur perche. Bref, je vous recommande de faire un tour, ici il y a des choses à voir et à apprendre. 

Le tour me permet également d’entendre pour la première fois parler de la Yougoslavie, de la guerre qu’il y eu entre la Croatie, la Bosnie et la Serbie, de Tito, etc… Et ben j’ai été subjuguée par cette histoire. C’est tellement proche de nous dans le temps et géographiquement ! Je ne comprends pas qu’on n’en entend pas plus parler à l’école !

Le soir, avec la bande du covoiturage nous restons dans le même esprit et sortons dans une boite de nuit. Donc je peux vous le dire, il y a de quoi sortir à Zagreb le soir. Du côté des petites rues comme la rue Ivana Tkalčića, vous trouverez tout ce qu’il faut : Restaurant, Bar et club. Et l’avantage c’est que le centre est tout petit ! Dur de s’y perdre, même avec un peu d’alcool dans le sang et un très mauvais sens de l’orientation. En quelques minutes, on est de retour à l’hôtel.

Zagreb

Le 10 août 2016

Aujourd’hui direction les lacs de Plitvicele « Must done » en Croatie (Avec Dubrovnik bien sûr mais ça on le verra plus tard. Ma pote l’avait déjà visité lors d’un précédent séjour en Croatie, ce n’était donc pas prévu au programme. Mais voilà qu’un des mecs rencontrés en Blablacar parle d’y aller et ma pote me conseille d’y aller avec lui, c’est à faire dit-elle. De Zabreg, ça se fait très facilement sur la journée. ll y a régulièrement des bus qui partent du terminal, pour une dizaine d’euros et 2h20 environ, on y est. Bon autant vous prévenir, une fois sur place faudra payer un billet d’entrée dont le prix dépend de la saison et faudra affronter la horde de touriste. Alors il faut savoir qu’il y a plusieurs entrées et plein de chemins différents mais moi quand j’y suis allée, je n’avais bien sûr, rien préparée. Je me suis laissée guidé par mon compagnon du jour irlandais. Après coup, j’ai un peu lu sur le sujet et j’ai appris que le mieux c’était d’entrer par l’entrée 2, moins fréquentée, et de faire les parcours E et F. Voilà Voilà.

Mais sinon, ça vaut le coup ? Bien sûr ! C’est vraiment un très très bel endroit, et si vous êtes de passage en Croatie, ça serait vraiment dommage de ne pas y aller. Moi quand j’y suis allée, j’ai eu la chance, ou la mal chance, d’avoir un temps un peu pourri, une pluie fine en continue et de la brume. Désavantage : C’est quand même plus jolie avec un ciel bleu et c’est quand même un peu chiant d’être mouillé. Avantage : Il y a moins de touriste et j’ai pu découvrir le parc dans une ambiance un peu mystique. Imaginez ; l’eau qui reste turquoise malgré l’absence de soleil, la végétation très verte qui disparaît dans la brume au loin,  les goûtes de pluie en continue qui tombent sur la surface des lacs…. Tout ça donnait au parc une ambiance de fin du monde, un peu magique. Et comme ça, pour une prochaine fois je pourrais le revisiter avec le soleil cette fois-ci.

Le 11 août 2016

Aujourd’hui, alors que ce n’était pas du tout prévu mais convaincues par notre nouvel ami irlandais, nous prenons un blablacar direction Belgrade, capitale de la Serbie. Et encore une fois, une expérience folle en Blablacar : Nos deux chauffeurs, un couple d’espagnoles si je me souviens bien, viennent nous chercher. La voiture est une vieille voiture un peu pourrie, bref une voiture de jeune sans argent. On y entasse dans le coffre, non sans mal, nos 5 énormes sacs-à-dos. Nous voilà les trois, ma pote, l’irlandais et moi, serrés comme des sardines à l’arrière de la voiture. Le couple a l’air ailleurs, un peu shooté si vous voyez ce que je veux dire. On souri un peu inquiet mais on décolle quand même.

Au bout d’un moment, on s’arrête sur une aire d’autoroute, notre conducteur a besoin d’un café. On stationne mais on n’a même pas le temps de mettre un pied dehors qu’un mec nous dit sur un ton méga autoritaire « stay in the car » – Restez dans la voiture pour les allergiques à Shakespear. Et il le répète plusieurs fois avec son accent digne d’un film de la mafia russe. Je ne comprends pas du tout ce qui se passe, je crois à une blague quand je comprends que ce n’en est pas une. Ce mec chauve, imposant, nous oblige à rester dans la voiture. Il est accompagné d’un autre gars. Il nous demandent nos passeports et disent être flics. Ils ne portent pas d’uniforme. Je me méfie. Je refuse de donner mon passeport. Peut-être ai-je passé trop de temps au Mexique où on nous apprend à nous méfier de ce genre de chose. Je refuse catégoriquement. J’explique que non, je ne leur fait pas confiance et que je veux une preuve de leur statut de policier. Le mec s’énerve et ne le prend pas bien. Je déteste sa manière de nous parler, autoritaire, presque méchante, cela me fait réagir encore plus mal – C’est mon côté réfractaire à l’autorité qui prend le dessus.  

Je finis par donner ma carte d’identité puis il me dit « Toi, sors de la voiture, viens« . Je suis inquiète, on ne va pas se mentir, je ne suis pas bien du tout même. Je regarde ma pote en mode « adieu peut-être« .  Bref, j’ai l’impression d’être dans Taken le film quoi. Je le suis, on va jusqu’à une voiture banalisée et là il allume les gyrophares de l’intérieur de la voiture puis me montre son badge de policier. « Tu me crois maintenant ? » Hum, je lui réponds quelque chose du genre « ok, mais si vous nous aviez mieux parlé et pas agressé j’aurais peut-être moins eu peur et j’aurais été moins réfractaire« . Mauvaise réponse. Il s’énerve encore un peu et me répond « Parce que tu veux m’apprendre à faire mon métier ?« . Oups. « Non pas du tout mais comprenez-moi » dis-je avec mon plus beau sourire. Il ronchonne un peu puis laisse couler. 

Bref, l’histoire ne s’arrête pas là. Il nous fait sortir de la voiture et nous explique qu’il va fouiller la voiture. La voiture est un vrai dépotoirs avec plein de truc qui traînent à droite et à gauche, bon courage à lui. Il nous demande si on a quelque chose, comme de la drogue par exemple, on répond tous non, le conducteur compris. Pourtant, on les sentait bien shootés les deux. Il commence à fouiller la voiture, il demande au conducteur de bien regarder ce qu’il fait pour être sûr qu’on ne l’accuse pas d’avoir placé quelque chose dans le cas où il trouverait quelque chose. Ne t’inquiète pas mon gaillard, je ne te lâche pas d’un œil. Il me voit le suivre du regard et ça le fait sourire, de me voir encore comme ça, un peu paranoïaque. Il redemande au chauffeur, « Es-tu sûr que tu n’as rien ? » Le chauffeur reste affirmative, il n’a rien. Je regarde ma pote, mouais, on ne lui fait pas trop confiance, s’il trouve quelque chose, on est dans la mouise. Je ne sais plus comment mais on fait comprendre aux flics qu’on ne connait pas le couple espagnol, qu’on fait du blablacar, juste au cas où. Je demande alors au conducteur, en espagnol, pour que les policiers ne comprennent pas, « promets moi que tu n’as rien« , il me le promet, je me détends. Le flic et son collègue aussi se détendent. Ils nous parlent de manière un peu plus cool, moins autoritaire. Ils rigolent même en disant que la Croatie c’est l’Europe, ce n’est pas la Russie et que donc nous n’avions rien à craindre. Il ouvre le coffre et voit nos 5 gros sacs, on le voit découragé. Il nous regarde, regarde les sacs, nous regarde à nouveau, « bon ben c’est bon allez-y ». Ahah, la flemme a gagné ! Quelle histoire mes amis.