
PALAWAN – El NIDO : UN PARADIS TERRESTRE
Ahhhh Palawan, une des plus belles îles des Philippines et même du monde !
Elle est en effet souvent classée comme la plus belle île du monde. Et pourtant, j’ai failli la squeezer ! Ben oui, je ne sais pas pourquoi, mais mon pote de Singapour m’avait dit de ne pas y aller, que ça ne valait pas le coup. Les goûts et les couleurs ! Mais heureusement, je me suis quelque peu documentée et quand j’ai vu qu’elle avait été classée plus belle île du monde plusieurs années de suite, je me suis dis, tout de même, ça serait dommage de ne pas y faire un tour.
Bon, je n’ai malheureusement pas pu aller partout, le temps n’étant pas illimité. J’ai donc choisi d’aller à l’endroit le plus connu de Palawan : El Nido. Bien sûr, si je reviens, ou plutôt, quand je reviendrai, j’irai me perdre un peu plus dans cette île qui ne se résume pas à El Nido.
Le 15 juillet 2016
Donc voilà que je m’envole de Cébu après mon séjour à Bohol pour El Nido. La plus part des personnes qui s’y prennent un peu en avance prefèrent prendre un avion pour Puerto Princesa, la « capitale » de Palawan puis un bus jusqu’El Nido. Moi, comme j’étais complètement à l’arrache, je m’y suis prise à la dernière minute et donc le prix du billet pour Puerto Princesa était aussi cher que le billet direct pour El Nido. Donc en mode « make it rain« , je me paye le luxe d’un avion direct. Et je ne regrette pas du tout, même si c’était vraiment cher, car j’ai pu profiter d’une expérience unique ! J’ai volé dans un petit coucou et nous avons atterrie dans le plus petit aéroport que j’ai jamais vu : juste une petite cabane en bois. Et quel accueil ! Des femmes étaient là chantant et dansant pour nous souhaiter la bienvenue, c’était magique ! Plus touristique tu meurs, mais quand même, j’ai apprécié. Et puis n’oublions pas le petit buffet de gourmandises qui allait avec ! Bref, le luxe pour une backpacker comme moi.
Dans l’avion, il n’y avait que des couples, ben voyons… Donc je me débrouille et je dois payer mon tricycle toute seule pour rejoindre le centre ville. 150 Pesos, je ne suis plus à ça prêt vous allez me dire. Bon, si j’avais su, j’aurais pu marcher jusqu’à la route principale et y trouver un tricycle pour 30 pesos. Mais bon, quand tu payes plus de 100 euros ton billet d’avion, qu’est ce que c’est que 150 pesos – 3 euros !
J’avais repéré un hostel sur internet, le Melting Spot, bon prix, bonnes recommandations, mais j’arrive et.. il est plein ! Zut alors ! Pas de soucis, le mec me conseille un autre hostel à 500m de là. Le Bacuit Lodge [Bacuitlodge@yahoo.com], parmi les moins cher d’El Nido, un staff super accueillant, et le minimum nécessaire pour être bien. Je recommande ! J’essaye le dorm sans clim mais ne tiens qu’une nuit. J’ai donc payé un peu plus pour avoir le luxe de dormir au frais – décidément je m’en paye des luxes en ce moment !
J’ai de la chance car un canadien vient tout de suite me parler alors que je mange sur la terrasse de l’auberge. Ouuuuf, j’avais peur de me retrouver encore toute seule. Mais non, ici le dortoir est plein ! Le canadien, qui est dans le même dortoir que moi, me propose d’aller faire un tour en bateau avec les deux autres gars du dortoir dès le lendemain. Allez, on y va !
Alors à El Nido, tout est bien organisé. Vous avez le choix entre payer un tour ou louer un bateau, si vous êtes plusieurs ça peut vous revenir au même prix. Et pour les tours vous avez le choix entre A, B, C, ou D. Toutes les agences font les mêmes aux mêmes prix. Enfin, sur le papier, car en vrai il est possible de négocier, surtout quand vous êtes en basse saison. Et puis, il faut tout de même se renseigner sur les détails des prestations : L’accueil et la gentillesse du personnel, la sécurité, combien de personne max dans le bateau et le repas. Demandez autour de vous et auprès de votre auberge, ils seront vous conseiller.
Moi je vous avoue, je me suis laissée guider par le canadien et les deux autres gars de mon dortoir. On a donc fait le tour A puis deux jours plus tard nous avons fait le tour C. Et comme le canadien était bon négociateur, nous avons payé 1400 pesos pour les deux au lieu de 2600 pesos. Pas mal le petit !
Alors, vous allez me dire, C’est le quel le meilleur tour ? Et ben je n’en sais rien, désolée de vous décevoir. Non, ne me huez pas s’il vous plait. Déjà, je n’ai fait que deux tours – je ne suis pas non plus Crésus pour tout payer – donc impossible de savoir et puis même entre les deux tours que j’ai fait je ne serai faire un choix. Dans tous les cas vous aurez des petites falaises noires, couvertes de végétation, des palmiers, du sable blanc, de l’eau bleu turquoise, des poissons multicolores.
Le 16 juillet 2016
C’est parti pour le tour A ! On est un bon petit groupe ; ma team Room 4, un couple philipo-espagnol avec qui on accroche bien, et d’autres filles de je ne sais plus où. Les paysages sont … INCROYABLES. Quand je regarde les photos je me dis encore « Mais qu’est ce que j’ai été chanceuse ! ». C’est un véritable Paradis sur Terre. Moi qui rêvais d’aller en Thaïlande pour justement voir ce genre d’îles paradisiaques, en fait ici c’est 100 fois mieux. Le sable est blanc, l’eau est turquoise, et pas de déchets qui flottent ! Pourtant, il y a bien un bateau glace (oui comme le camion glace) avec sa petite musique qui sillonne la mer mais non, pas d’emballage jeté dans la mer. On croise bien sûr d’autres touristes, mais rien à voir par rapport à la Thaïlande surpeuplée. Qu’est ce que j’ai bien fait de venir ici, aux Philippines.
Imaginez vous, je suis sur une plage de sable blanc, face à une mer transparente, et je mange du poisson frai au barbecue et des fruits et légumes du coin. Que demandez de plus ? Parce que oui, je ne vous ai pas encore parlé du repas mais il est à tomber par terre. Regardez un peu :
BREF, C’est le TOP !
Le soir avec la team Room 4 (les trois mecs de mon dortoir quoi), on décide de sortir. Avant cela, je vais à la recherche d’un peu de Wifi. Car oui, sur El Nido, dur dur d’avoir du Wifi. Je finis dans un restaurant français avec une connexion qui fonctionne suffisamment. Le restaurant est assez cher, je prends donc la chose la moins chère, la fameuse bière Red Horse, forte comme une bière belge. Je souhaite rester plus longtemps, j’en prends donc une deuxième puis une troisième. Oula Malheureuse ! En plus tu n’as pas mangé, tu vas finir mal ! Effectivement, quelques heures je retourne dans mon dortoir avec une léger flair. Humm Humm ! Ok, un gros flair.
Mais bien sûr mes co-dortoirs sont dans le même esprit et nous partons tous ensemble acheter une bouteille de rhum qui est encore moins cher que le coca. Et la soirée commence ! Il n’y a pas grand chose pour sortir à El Nido, c’est un tout petit village. Mais il y a quand même quelques bars et quelques restaurants sur la plage et surtout un bar, psychédélique, qui se transforme en bar dansant à partir d’une certaine heure. Super ambiance, je vous le conseil.
Alors, j’ai longtemps hésité à vous parler de ce qu’il s’est passé ensuite, mais de toute façon personne ne lit mon blog – pour l’instant – ahah et puis je veux en parler pour faire de la prévention. Car oui, à partir de ce moment, je ne me souviens plus de rien. Alors oui, ça m’est déjà arrivée d’avoir quelques trous de mémoire avec l’alcool mais là c’est toute la soirée qui a disparue. Je me réveille le lendemain dans un lit dans le dortoir d’à côté. Ok, je ne suis pas dans mon lit mais je suis dans la bonne auberge, c’est un bon début. Je regarde mes poches, vides…. M*rde ! Mais comment suis-je arrivée là ? Que s’est t-il passé ? Toute de suite je pense au pire, m’a t’on droguée ? M’a t’on violée ? Je suis toute habillée, et je ne sens rien de particulier, c’est bon signe. L’hypothèse de la drogue reste elle toujours possible. Je ne me souviens de rien, même de la partie dans la chambre avec les mecs avant de partir dans le bar où je n’avais bu que trois bières. Pas un flash de mémoire, rien. Et bizarrement, pas de gueule de bois…. Hummm. Il est 7h du matin, je retourne à la plage et au bar voir si je retrouve mon téléphone et mon porte monnaie. Rien. Bon ben je retourne dormir dans mon lit , dans le bon cette fois-ci. Je me réveille deux heures plus tard et quelque chose me dérange en dessous de moi : mon téléphone et mon porte monnaie ! Incroyable. Mais pourquoi mes affaires sont-elles dans mon lit alors que j’ai dormi dans un autre dortoir ? Mystère. Sur le coup je vous l’avoue, ça fait peur tout ça. J’ai un peu interrogé les autres backpackers de l’auberge dont ceux avec qui j’étais sortie. D’après eux j’ai dansé toute la soirée au milieu d’un groupe de philippins, une seule étrangère sur la piste, ça attire. Les gars étaient resté assis autour d’une table, et ils ne m’ont pas vu rentrer. Normalement quand les gens te racontent la soirée, des flashs te reviennent, mais là rien. Le noir total. Un gars de la chambre où j’ai dormi me dit qu’il m’a vu rentrer toute seule. Pour mes affaires, l’hypothèse possible est que j’avais trop froid dans ma chambre avec climatisation et que donc je suis partie dans celle sans climatisation. Encore aujourd’hui, je ne sais pas tout ce qu’il s’est passé et je pense que j’ai été droguée car tout oublier pour trois bières, aussi forte qu’elles soient, je n’y crois pas. Je pense que lorsque j’étais en train de danser j’ai bu dans le verre de quelqu’un parce que j’avais chaud et qu’après me sentant mal j’ai eu le réflexe de rentrer à l’auberge.
Donc les filles (et les mecs), faite attention quand vous êtes seules.
On ne le répétera jamais assez.
Le 17 juillet 2016
Après ma mésaventure, je décide de m’aérer l’esprit et de louer un scooter pour aller me promener sur l’île. J’ai envie d’être seule, j’ai besoin d’être seule. Je loue directement le scooter à mon auberge et je prends le large. Je ne sais pas où je vais mais je m’en fiche, mon réservoir est plein. Les paysages me font penser un peu à Bohol mais en plus beau encore car plus montagneux, au bord de mer et complètement vide de la présence humaine. Pas de maison sur le bord de la route, juste de la végétation à perdre de vue et quelques rizières. Je ne croise quasiment personne. C’est exactement ce que j’avais besoin.





Le 18 juillet 2016
Aujourd’hui, on fait le tour C ! C’est reparti. Je suis toujours avec la Team Room 4, le canadien et les deux autres gars qui sont en fait deux frères, le couple philipo-espagnol et en prime, l’autrichienne que j’avais rencontrée à Dumaguete qui vient d’arriver à El Nido et qui nous a rejoint ! Qu’est ce que ça fait du bien de revoir un visage que l’on connait ! Il y a d’autres personnes sur le bateau mais moins avenantes donc on ne leur parle quasiment pas. À part à un moment où je me suis énervée contre l’un d’entre eux. Laissez moi vous expliquer pourquoi. D’abord, il faut savoir que le guide nous a bien dit de ne rien toucher sous l’eau. Mais je vois un mec, il sort de l’eau avec une étoile de mer dans la main. Mais WTF !? Je n’en crois pas mes yeux et d’ailleurs sur le coup je croyais que s’en était une fausse en plastique. Le guide est sur le bateau avec moi et il rigole. Là je comprends que c’est une vraie. Je regarde le guide sidérée qui lui dit gentiment de la remettre dans l’eau. Je suis hors de moi. Ce n’est pas comme si on ne lui avait pas dit. Attends qu’il remonte sur le bateau que je l’engueule. J’essaye de garder mon calme mais je suis vraiment sous le choc. Il comptait faire quoi ? La prendre à la maison comme souvenir ? Non, mais, on aura tout vu. Il a à peine un pied sur le bateau que je l’alpague. « Tu sais que c’est dangereux ce que tu viens de faire ? Pour toi car tu ne sais pas ce que tu touches et tu viens juste de tuer une espèce marine super fragile ! Bravo » Le gars fait style de ne pas parler anglais alors que juste avant il parlait anglais avec son voisin, ben voyons. D’autres me rapporte qu’ils l’ont vu également sauter à pieds joints sur des coraux… Pauvre nature, si fragile et tellement maltraitée. Je vous avoue que suite à ça, je l’avais à l’œil le petit.
Mais si nous oublions cette épisode, c’était une super journée. Encore une fois je suis réellement dans un paradis terrestre.
Je suis désolée mais je suis à nouveau obligée de faire le comparatif avec la Thaïlande. Sur le coup, j’avais adoré les îles thaïlandaises car je n’avais connu que ça. Mais maintenant que je peux comparer avec les Philippines, je me rends compte à quel point la Thaïlande, c’est nul en fait. Heureusement que j’ai fait les Philippines après sinon je n’aurais pas du tout apprécié mon séjour en Thaïlande. Quand j’y pense, la Thaïlande a beaucoup trop souffert du tourisme de masse. Les îles sont très sales, remplies de bars où les buckets d’alcool sont rois. Les touristes ne sont pas les seuls à condamner. J’ai pu constater que beaucoup de locaux n’avaient, eux aussi, aucun respect de l’environnement. Les déchets ? À la mer ! Et c’est tellement surchargé de touriste que le gouvernement thaï a du prendre la décision de fermer certaines îles. Je suis contente d’avoir fait la Thaïlande, c’était un rêve et surtout, c’était le rêve de ma môman. Mais avec du recul, je ne recommande pas du tout la Thaïlande.
Bref, revenons aux Philippines. C’est le PiedLe 19 juillet 2016
Aujourd’hui je dis au revoir à la team Room 4 et je prends la route pour Coron, île au nord de Palawan. Des bateaux quittent El Nido tous les jours, à 7h30 du matin, pour Coron pour environ 1400 pesos – Oui, ça fait mal au porte-monnaie. Allez, on tourne la page !