
QUE FAIRE À BOHOL EN DEUX JOURS
Alors Bohol franchement, ça ne me donnait pas du tout envie. On m’a décrit cette île comme un « must » aux Philippines mais au début je n’étais pas du tout convaincue. Chocolat Hills ? Vraiment ? Des collines marrons, c’est ça Le Truc à voir à sur Bohol ?! Ça et des petits singes avec des yeux d’extra-terreste ? Mouais, bof … Est ce que je ne devrais pas squezzer ça pour gagner du temps pour autre chose ? Siquijor par exemple ! Mouais…
Donc en gros, j’étais à Dumaguete où j’ai passé mon Open Water, et la suite c’était Siquijor ou Bohol, je n’avais pas le temps pour les deux. Alors, pourquoi j’ai choisi Bohol et pas Siquijor ? Parce qu’à Siquijor, l’activité principale c’est plage, mer et tour de l’île en scooter. Et alors ! – Allez vous me dire. Et alors, ben, j’ai déjà prévu ça sur El Nido et Coron, mes prochaines destinations. Donc vu que je dois choisir, autant choisir Bohol, ses collines de chocolat et ses petits extra-terrestres trop mignons.
Du 13 au 15 juillet 2016
Alors, j’écris cet article plusieurs mois après les faits donc je ne me souviens plus de combien de temps à pris le bateau pour arriver sur l’île de Bohol depuis Dumaguete mais je me souviens d’une chose : je commence à en avoir marre d’être seule. À Banaue, il n’y avais quasiment personne, à Oslob j’étais seule dans le village, et à Dumaguete je me suis aussi retrouvée seule dans l’hostel. Dans le bateau je regarde un peu s’il y a des voyageurs seuls, mais rien.
Tu veux en savoir plus sur mon passage à Dumaguete et mon apprentissage de la plongée sous-marine ? C’est par ici !
J’arrive à quai et, chose à savoir : la plupart des hôtels se trouvent sur Panglao Island, une genre de petite presqu’île collée à Bohol, et les bateaux débarquent eux sur Bohol, à Tagbilaran exactement. Donc quand tu débarques il faut te débrouiller pour rejoindre Planglao. Tous les couples et les groupes d’amis prennent des tricycles et des taxis. À plusieurs, c’est moins cher. Je prends mon temps et j’espère tomber sur quelqu’un qui voudra bien partager un tricycle ou un taxi avec moi. Au pire, j’irai à pieds. Je me suis trop permise de prendre le taxi depuis que je suis aux Philippines, mon porte monnaie est de plus en plus léger – Trop léger. Puis, par hasard, je tombe sur un suisse allemand. Serait-il tout seul ? Oui, il à l’air ! Oh mon dieu, un voyageur solo ! Lui, je ne le laisse pas passer ! La conversation s’engage naturellement. « Tu cherches un tricycle ? – Autant le partager ! » Et coup de chance, nous allons au même hostel.
Attention Bon Plan Logement !
Sur Bohol j’ai dormi au Alona Hammocks Hostel, 5 euros la nuit ! Petit déjeuner inclut !
Et oui ! Vous n’en croyez pas vos yeux ma chère madame et pourtant ce n’est pas tout. Le petit déjeuner est fait maison ! Que rêver de mieux que des pancakes tout chaud au réveil ? Avec wifi bien sûr ! Bon après ne vous attendez pas à du confort digne d’un 4 étoiles. C’est plutôt du genre cabane dans les arbres et hamac ! Moi j’ai adoré. Sans compter sur l’accueil de la proprio, super sympa !
Foncez les amis !
C’est donc tout naturellement que je commence à discuter avec mon nouveau partenaire de voyage avec mon anglais… approximatif il faut l’avouer. Je lui confie que ça fait vraiment du bien de rencontrer un backpacker solo, parce que ça fait un moment que je me retrouve à chaque fois toute seule dans les hostels. Et – ça me rassure – il me dit que lui aussi ! Ce n’est donc pas moi qui fait preuve de mal chance ou alors qui fait fuir tout le monde ! Ouf ! Bref, je lui explique que je n’ai que deux jours sur Bohol et que je souhaite :
- Louer un scooter pour aller voir les chocolate hills et les extra-terrestres trop mignons.
- Faire de la plongée, ma nouvelle passion !
Et vous savez quoi ? C’était exactement ce qu’il voulait faire ! Quelle chance ! Ou … ou alors, ce sont les deux activités principales sur Bohol…. À voir. Mais l’important c’est que … ??? » Oui Martine ? Non ce n’est pas que ton bronzage soit parfait. L’important c’est que j’ai un compagnon de voyage pour les deux jours à venir ! » Enfin ! * Danse de la victoire * La solitude ? Oui c’est sympa, quand c’est voulu.
Le 14 juillet 2016
Donc après un bon petit déjeuner, on loue un scooter et c’est parti !
Bon les petits loups je m’excuse mais je ne sais plus combien j’ai payé le scooter. J’écris cet article des mois après avoir été aux philippines (j’ai un peu trainé dans l’écriture) et du coup j’ai complètement oublié certaines informations. Sorry ! Par contre, ce que je peux tout de même vous dire c’est que je l’ai loué à mon hostel et que c’était le moins cher que je puisse trouver dans le coin.
Je suis émerveillée de ce que je vois sur la route. La jungle, les palmiers, les rizières… C’est d’un vert ! C’est MA-GNI-FI-QUE ! Je suis en kif total.
Première arrêt : La réserve du Tarsier Sanctuary. Donc oui, le petit extra-terrestre tout mignon dont je parle depuis tout à l’heure est un Tarsier ! Tu payes quelques Pesos pour rentrer (autour de 15 si je me souviens bien) et un guide est là pour t’amener dans le sanctuaire mis en place pour préserver cette espèce extrêmement fragile. La guide (ou le guide d’ailleurs) te raconte tout ce qu’il y a à savoir sur cette petite chose. C’est unique, c’est mignon, tu apprends quelque chose, c’est pas cher, bref, c’est à faire. En plus ça fait une pause sur le chemin pour aller aux Chocolat Hills, parfait !
On reprend la route et on fonce parce que Chocolat Hills en fait, ce n’est pas à côté ! Tu es content quand tu arrives quoi. On s’arrête quand même manger sur la route. Ben oui, c’est important de manger. On fait donc un stop dans un petit bui bui sur le bord de la route. Et ben écoutez, c’était très bon et pas cher ! Donc on y arrive, les Chocolat Hills. Moi, je vous l’ai déjà dit, je n’avais pas spécialement envie d’aller voir ça. Des collines ? Mouais. Mais en fait, c’est pas mal. Ce n’est pas le truc de fou mais quand même ce ne sont pas de simples collines. Elles ont une forme tout à fait particulière. Comme si un géant était sous terre et avait donné des coups de poing et aurait ainsi déformer le sol. Je crois d’ailleurs qu’il y a une légende sur ça. Ce qui est drôle c’est que nous n’avons croisé personne sur le chemin et là il y a pas mal de touristes. Bon, cela n’empêche pas de profiter de la vue. Ah oui, j’allais oublié ! Je suis tombée dans la mauvaise saison et donc je n’ai pas vu les chocolat Hills mais plutot les Mint Hills ! Tout était vert et pas marron. Mais finalement, ce vert si flash n’est ce pas tout aussi beau ?
« Allez Albert on rentre ! » Oui mon compagnon s’appelle Albert. Alors le retour, comment le décrire ? Long, oui c’est ça : long. J’ai mal au poignet à force de tourner l’accélérateur du scooter. J’ai mal aux fesses. Je fais des acrobatie sur mon scooter en espérant me soulager mais ça ne marche pas tant que ça. Je n’en peux plus ! Comme ça vous êtes prévenus !
Le 15 juillet 2016
Aujourd’hui c’est jour de plongée !!! Yeahh ! * Danse de la joie * Alors, encore une fois je m’excuse, mais aucune idée de combien j’ai payé. La prochaine fois je ferais l’effort de tout noter promis. Alors la plongée c’était comment ?! Ben comme d’habitude quoi. Déjà l’extérieur, sable blanc, eau turquoise, avec en prime des petits pécheurs au loin. Paradisiaque vous avez dit ? C’est le mot.
Puis, sous la surface. Magique. Je n’avais pas spécialement entendu parler de Bohol pour la plongée et pourtant ! Je me rappellerai toujours ce moment, je nageais et d’un coup il n’y avait plus rien sous moi, le sol avait plongé vers le centre de la terre, seulement des mètres et des mètres d’eau, de silence, de vide. C’était magnifique, c’était effrayant, c’était majestueux. Et ce mur couvert d’algues en tout genre, d’anémones, de coraux de toutes les couleurs, plongeant vers cette profondeur qui semblait être sans fond. Puis bien sûr, les poissons multicolores, les étoiles de mer et les tortues. C’était incroyable. Je ne savais plus où mettre la tête. Nous avons ainsi nagé à trois, Albert, le Master diver et moi, le long de ce mur, c’était génial.
Alors voilà, Bohol c’est finit pour moi et vous savez quoi ? Je suis bien contente d’avoir choisi Bohol et non Siquijor. C’était vraiment cool.
Avant de vous quitter je voudrais vous raconter deux petits épisodes qui illustrent la gentillesse des philippins.
D’abord à Bohol; où un taxi m’a ramener gratuitement à mon hostel, juste comme ça, parce qu’il me voyait galérer à marcher sous la chaleur.
Puis à Cébu, parce qu’après Bohol, j’ai repris un bateau pour arriver jusque Cébu afin d’y prendre l’avion pour El Nido. Une fois à l’aéroport, j’avais super faim. Mais pas de chance pour moi il n’y a qu’un seul restaurant dans l’aéroport et il est hors de prix et il n’y a rien autour de l’aéroport. Il n’y a rien ou presque. Je vois au loin, au milieu d’un terrain qui ressemble à un terrain vague, un petit bâtiment avec écrit dessus « cantina ». Ça ressemble quand même beaucoup à cantine non ? Bon je vais aller voir. Et je tombe sur la cantine des ouvriers, des bagagistes, des femmes de ménage, … Je demande si je peux manger là. « Oui Oui ». Au début tout le monde me regarde bizarrement. Faut dire que je ne suis pas discrète avec ma peau blanche, mes cheveux rouges et mon énorme sac-à-dos. Je ne suis pas très à l’aise je dois vous l’avouer. Je paye mon repas qui ne me coûte que quelques pesos et m’assoie à une des tables vides dehors. Quelques mecs me regardent hostilement ou alors suis-je tellement mal à l’aise que je l’interprète ainsi ? Et finalement, un mec vient s’asseoir avec moi et se met à dire à tout le monde que je suis sa cousine. D’autres s’assoient avec nous et on finit par bien discuter et rire. Mon cousin du jour m’accompagne même jusqu’à l’aéroport et me tient compagnie jusqu’à la reprise de son poste. Que dire de plus ? Ce monsieur m’a remplie le cœur de joie.