KOH TAO

KOH TAO

19 décembre 2016 Non Par ouestelle

Île célèbre pour être l’une des moins chère au monde pour la plongée.


le 20 juin 2016 

ENFIN un peu de répit ! Parce que jusqu’ici on a quand même enchaîné : Erreur au niveau des billets d’avion, perte d’une journée à rien faire sur Bangkok, course pour choper une navette puis un bateau pour Koh Phangan, changement d’hôtel à la dernière minute et perte de ce que l’on avait payé pour le premier, perte d’un appareil photo, perte des clés du scooter, baston avec un moto taxi qui ne veut pas me rendre ma monnaie et perte du bas de mon maillot de bain. Bref, tout ça est expliqué ici et ici.

Ma pote a réservé un SUPER hôtel paradisiaque pour un super prix, environ 7 euros la nuit par personne. RIEN quoi ! Normalement c’est beaucoup plus cher mais je ne sais pas pourquoi, en s’y prenant en avance, on a eu un super prix. Donc je vous conseille de jeter un coup d’oeil sur booking pour l’hotel Montalay.

On nous attend à la sortie du bateau, une navette nous amène jusqu’à l’hôtel et là c’est le pied. On nous porte nos sacs jusqu’à notre petite cabane quelque peu luxueuse, surtout pour moi qui ai l’habitude des auberges un peu pourries. Plage privée, restaurant pas trop cher et super bon juste à côté, navettes (ok, payante) pour aller au centre ville, piscine, centre de plongée juste à côté, que demande le peuple ?

 

On s’amuse à faire du snorkeling, sans aller loin il y a plein de chose à voir, même si les nombreux rochers rendent la baignade compliquée. On prend rendez-vous avec le centre de plongée d’à côté pour faire un baptême, le deuxième pour moi, le premier pour ma pote. On se la coule douce on va pas se mentir.

Bon la plongée c’est pas ça. Le prof est super désagréable et passe son temps à nous engueuler plutôt que nous rassurer. Après les trois petits exercices que l’on fait au départ, ma pote est obligée de regagner la plage car ça ne lui plait pas du tout. Moi aussi, j’ai eu du mal à les réaliser. C’est complètement différent de ma première plongée à Koh Phiphi. On ne part pas en bateau mais directement à pieds de la plage. Pourquoi pas vous allez me dire, mais la mer est un peu agitée et avec tout ces rochers, c’est vraiment pas facile. Il nous dit de nager sur le dos et d’en même temps regarder où l’on va pour éviter les rochers, avec les vagues que l’on se prend dans la figure, c’est pas super évident, il est marrant celui là. Et ce qui devait arriver arriva, je tape ma bouteille sur un rocher et je me fais engueuler. Super ambiance ! Puis on commence nos exercices à genoux au fond de la mer, mais l’espace est très restreint avec tous ces rochers, les vagues m’empêchent de rester en place et, vous allez rire, mais la présence de dizaines de concombres de mer bien dégoûtants me perturbe. L’instructeur m’engueule encore, comme si j’avais 10 ans. Il me connait pas celui-là, je suis une scorpion, cherche moi encore et c’est le coup de boule ! Bon, non en vrai je suis peace & love mais quand même, il abusait. On part à deux après les exercices et franchement, il n’y a pas grand chose à voir par rapport à ma plongée sur Koh Phiphi. Les coraux sont blancs, ils sont morts, c’est triste à voir. Mais bon ça se confirme, la plongée c’est fait pour moi, la sensation est magique, j’adore. En bonus, après m’avoir engueulé au début, le prof finit par me dire que je suis plutôt douée pour une super débutante, ça m’encourage. Et ouais mon gars, je ne suis pas un bébé moi !

 

L’après-midi, on va se balader en centre-ville et sur la plage principale de l’île et on se rend bien compte que notre plage privée est 100 fois mieux. Ici c’est touristique et pas terrible. On arrive devant un salon de massage, sur la plage, et là je saute sur l’occasion. Surtout que je vous l’avoue, depuis la Full Moon Party, mon dos et mes épaules sont en compote. Et là, grosse barre de rires. Les masseuses nous retournent dans tous les sens, elles nous font trop souffrir, on est mortes de rire tellement c’est surréaliste. Elles n’arrêtent pas de répéter « good pain good pain », ouais ouais, elles ont beau dire que c’est de la bonne douleur c’est de la douleur quand même ! Après coup, je dois le dire, ça m’a remis le dos en place et qu’est ce qu’on a rigolé !

Sur le retour, on se fait une pédifish et je vous l’avoue j’ai crié comme un bébé, ben oui, j’ai peur des poissons et alors ? C’est bizarre quand même, c’est pas naturel ! Et puis finalement je ne vois aucune différence entre avant et après, grosse déception.


Le 21 juin 2016

Puis, ma mal chance revient à la charge. La dernière nuit, nous changeons d’hôtel. Oui, si vous avez lu cet article sur mon retour à Bangkok où je retrouve ma pote, vous savez qu’on a voulu rester une nuit de plus par rapport à ce que l’on avait programmé. On avait donc réservé une nuit dans un autre hôtel car le notre était devenu hors de prix (ben oui, on avait plus la super promo qu’on a eu en réservant à l’avance). Donc on arrive au nouvel hôtel qui donne accès directement sur la plage principale très touristique et là, patatra, la réservation qui était d’une vingtaine d’euros n’étais pas pour deux personnes mais juste pour une. Et quel a été le premier reflex de mon amie ? Me regarder et me dire « C’est toi qui a fait la réservation ». Je vous avoue que là, j’ai serré les dents parce que d’une, je suis sûre que non, c’est elle qui a fait la réservation (d’ailleurs elle est à son nom), et parce que de deux, dans l’adversité ou face à une galère tu ne cherches pas à savoir à qui c’est la faute ! Tu cherches en tout premier lieu une solution !  OK, j’ai accumulé pas mal de bêtises depuis qu’elle est avec moi, et elle n’a pas de chance car c’est bien la première fois que ça m’arrive – d’habitude je suis plutôt chanceuse, au contraire – mais ce n’est pas pour autant qu’il faut avoir cette réaction de me*de. Bref, il n’y a pas trente milles solutions, de toute façon si on ne prend pas la réservation on perd les 20 euros déjà engagés et donc je me retrouve à payer 20 euros pour un lit dans un dortoir pourri sans wifi. Je suis dégoûtée on ne va pas se mentir. J’ai beau me dire que ce n’est que de l’argent, ça commence à faire beaucoup, 20 euros par ci, 30 euros par là, zut quoi ! Où est ma chance légendaire qui m’a suivie tout le long de mon voyage ? Pourquoi est-ce que j’enchaîne autant de petites galères qui au final commence vraiment à peser ? Donc c’est à ce moment que la première dispute avec ma pote éclate. Elle me reproche plein de choses, d’être tête en l’air, de ne pas toujours faire attention à elle, pour les traductions de l’anglais notamment et je lui avoue que oui, avec elle je suis stressée et j’enchaîne les boulettes alors que j’essaye vraiment de faire bien mais qu’après tout n’est pas non plus de ma faute et qu’en plus j’assume, je paye, donc je ne vois pas où est le problème.

Vous allez me demander pourquoi je vous raconte ça, cette embrouille entre copine digne des feu de l’amour ou des Anges à Miami selon la génération, ben parce que c’est la première fois pour moi que le covoyage se passe mal. J’ai toujours su que c’était difficile de voyager avec quelqu’un, mais c’est la première fois que je le vis réellement.

Après coup, je sais pourquoi et je ne répéterai plus les même erreurs. Premièrement, je ne bougerais plus autant si quelqu’un me rejoint pour moins de 3 semaines. Un minimum de 3 semaines est nécessaires pour vraiment bouger en mode backpack dans des pays aussi grands. La personne se dit qu’elle n’a que 14 jours et qu’elle doit profiter de chaque jour, et quand on est en mode bakcpack on perd toujours quelques jours dans les transports. Puis quand on a moins de temps, on a tendance à avoir un rythme beaucoup plus intense, et moi ça me gonfle, j’aime bien prendre mon temps, et même avoir du temps pour ne rien faire. Deuxièmement, si c’est quelqu’un qui n’a jamais voyagé en backpack et/ou en solo, je le préviendrais plus sur comment je voyage, pour qu’il ou elle soit un peu plus préparé. Ben oui, ce n’est pas le club Med quoi ! Et enfin, je lui dirait que moi, être 24h/24 avec quelqu’un, je ne peux plus. Même quand je voyage avec quelqu’un, j’aime aller faire des trucs de mon côté, aller me balader seule, rencontrer d’autres personnes etc … Donc il ne faut pas que il ou elle ait peur de se retrouver seul et d’aller vers d’autres personnes.


Notre dispute finalement se termine bien et on profite de la mer et de la piscine de l’hôtel. Je m’essaye au stand up paddle mais ce n’est pas fait pour moi et c’est plus ma pote qui en profite pendant que moi je fais du snorkeling mais il n’y a rien à voir de ce côté là de l’île. Le soir on va voir un spectacle de Lady Boy au Queens Cabaret et ça c’était SUPRA GÉNIAL ! J’ai adoré. De voir ces femmes, ou hommes ? Comment dit-on ? Bref, de voir ces personnes, tellement fières et heureuses de ce qu’elles sont, totalement décomplexées, c’était un kiff. Et puis le spectacle, franchement, il est top. Alors oui c’est complètement kitch mais franchement c’est délire quoi. En tout cas moi je chantais, j’applaudissais, je criais, je rigolais, j’étais à fond dedans quoi ! Pour info, l’entrée est gratuite mais il faut prendre un boisson qui coûte le double du prix normal.


Le 22 juin 2016

Aujourd’hui c’est encore une journée de perdue pour ma pote, journée de transport ! Notre avion nous attend à Surat Thani pour retourner sur Bangkok. Et ce trajet nous vaudra, notre deuxième dispute ! Et oui, on enchaîne. Entre le moment où on arrive au port et le départ de notre avion on a un peu plus de 3 heures. Si j’avais été toute seule, j’aurais été direct à l’aéroport, j’aurais pris un bouquin pour patienter et c’est tout. De toute façon les aéroports, je connais et il n’y a strictement RIEN à faire à Surat Thani. Sauf que ma pote, trouve un centre commercial – Whaouuu génial, je déteste ce genre de truc et je me vois mal faire du shopping avec mon sac à dos . Mais bon, il faut savoir faire des concessions dans un couple alors let’s go to the mall ! Par chance, le bus qui nous a fait faire le trajet le port – la ville, nous laisse devant une agence de tourisme où j’arrive à expliquer avec mon anglais bas de gamme que nous souhaitons pour l’instant aller au centre commercial puis à l’aéroport. « Pas de soucis, vous laissez vos sacs ici, ce bus là va vous emmener au centre commercial, puis un taxi viendra vous chercher avec vos sacs pour aller jusqu’à l’aéroport ». Parfait ! On saute dans le bus et dans la précipitation, on oublie le reçu que nous a donné la dame. Je sens que mon amie se retient de dire « C’est toi qui l’a oublié » – Ben oui, quand on est la seule à parler un peu anglais on se retrouve vite avec les responsabilités – et que son stress monte. Oui, on a pas de moyen de les contacter, oui on a pas fait attention de où se trouvait cette agence, oui on est en Thaïlande, mais je lui fait confiance. Elle a dit qu’un taxi viendra nous chercher pour aller à l’aéroport, je la crois. Alors peut-être que je suis un peu trop cool raoul mais bon. On arrive au centre commercial où il y a pleins de petits stands devant. On fait un tour, je vous avoue qu’au font de moi je n’ai qu’une envie c’est de m’asseoir quelque part et d’attendre et ça doit peut-être se sentir. Un « Se faire un macdo c’est abusé ? » sort d’ailleurs de ma bouche. Après notre tour des stands, elle me propose d’y aller – après coup, je comprends qu’elle voulait me faire plaisir. Je fonce sur l’occasion – Ahhhh de la nourriture occidentale !!! Et je profite de leur wifi pour regarder les avions pour la suite de mon voyage. Je prends d’ailleurs un peu trop de temps mais je me dis que si elle veut, elle peut aller faire son tour toute seule, ce qu’elle me propose, une fois que j’ai terminé. Mauvais timming là sur le coup, j’aurais du lui proposer avant de commencer à surfer sur skyscanner, ça m’aurait éviter une engueulade je pense. Alors, on va faire un tour dans le centre commercial. Ma pote ne sort pas un mot, normal, elle est stressée par cette histoire de reçu oublié, mais du coup, je n’ai aucune idée de ce qu’elle veut faire. J’ai le malheur de rentrer 2 minutes dans Yves Rocher et d’aller au toilette (ceci est important pour la suite). On ressort du centre commercial et là, les stands sont en train de se défaire, vu qu’on y a déjà fait un tour, je me dis que ce n’est pas grave (Grosse erreur!). Je m’assoie pour fumer une clope (le tabac c’est tabou), de toute façon il nous reste encore du temps à tuer avant que le taxi arrive – oui, moi j’ai confiance et je me dis qu’il va arriver. Et j’ai raison, il arrive ! Ma pote peut enfin souffler et …. Se défouler sur moi une fois arrivées à Bangkok.

Je m’en prends plein la tête comme jamais. En plus des conneries que j’ai pu faire et des coups de mal chance qui nous aient arrivés, je ne suis « qu’une égoïste ». Ben oui, on a été au Macdo, pour moi, à Yves Rocher, pour moi, aux toilettes, pour moi, et j’ai fumé ma clope, pour moi. Oui, elle a aussi mis dans le package mon passage aux toilettes. Alors qu’elle, ben pendant tout ce temps elle voulait retourner faire le tour des stands dehors. Calme, calme, calme. Mais comment voulez vous que je le devine si elle ne me dit rien pendant ?! C’est facile de le dire après. Pour moi, on avait déjà fait le tour des stands, je n’avais aucune idée qu’elle voulait y retourner. J’aurais peut-être du faire comme pour les enfants : « Et maintenant, qu’est ce que tu veux faire ? ». Pardon, je deviens méchante là. Sans oublier que j’ose organiser le reste de mon voyage alors que je suis avec elle et que je devrais profiter d’être avec elle. Ohhh ! J’ai pas genre deux semaines de vacances moi ! Si j’organise pas un minimum (et organiser est un grand mot, je ne faisais qu’acheter mon billet d’avion pour la suite), je suis dans le caca. Mais ça, elle ne le comprend pas du tout. Honnêtement, autant la première dispute, je me suis dit « allez, c’est pas grave », autant là, je me suis dit que j’allais finir de mon côté, tant pis si elle ne sait pas voyager seule. M’en prendre autant dans la tête, je ne suis pas d’accord. 

Alors, ne vous inquiétez pas, on est encore amies, mais on ne repartira plus en voyage ensemble je pense. J’espère qu’elle a compris que le backpack ce n’était pas fait pour elle, et moi, ben je suivrais ce que j’ai écrit plus tôt.

Alors si je vous dis tout ça c’est parce que j’ai décidé de vraiment tout dire dans ce blog, les bons moments comme les mauvais. Parce que oui, voyager c’est beau, c’est indescriptible tellement c’est beau, mais c’est pas tout le temps rose. Des fois, il y a des galères, des fois, il y a des embrouilles, des fois, tu tombes malade.

Edit : Plus d’un an plus tard, en relisant cet article, je me rends compte à quel point ça à l’air stupide. Sur le coup, on faisait des montagnes de pas grand chose car l’accumulation, la fatigue, le stress devait faire qu’on était un peu à cran. Avec du recul, je me dis que ça ne valait vraiment pas la peine de s’engueuler et que j’ai été bête. Bête de stresser à sa place parce que j’avais peur qu’elle ait l’impression de perdre son temps dans les transport alors que pas du tout. Bête de pas avoir plus communiqué avec elle sur le moment. Bête de ne pas avoir mieux organiser le truc. Bref le plus important c’est que de tout ça, j’en tire une leçon, je serai mieux préparée pour la prochaine fois.


Et c’est par ici pour voir ce qu’il y a à faire à Bangkok.