
PUERTO NATALES & TORRES DEL PAINE
Mon premier treck toute seule avec ma tente !
Le 29 février 2016
J’arrive chez mon couchsurfing à 23h, je suis crevée. Mon hôte et ses colocs m’offrent un super accueil. Mais ma fatigue, plus le fait qu’ils soient en groupe, et qu’ils parlent super vite (normal, ils sont chiliens), j’ai un peu de mal.
Il me questionnent tous sur le parc Torres del Paine. « Tu vas le faire ? – Tu vas faire le circuit W ? Tu as une tente ? ». Bon reprenons les choses dans l’ordre, « oui – je ne pense pas – je n’ai pas de tente ». Je pars me coucher en aillant dans la tête de juste faire un jour dans le parc avec un tour ou un truc du genre. Mais je pense quand même aller voir le speech qu’ils font tous les jours au Base Camp à 15h le lendemain.
Le 01 mars 2016
La salle du Base Camp est bondée. Le gars arrive et commence à tout nous expliquer. Après toutes ses explications, je ne me sens vraiment pas à ma place… Bon déjà avant je ne me sentais pas à ma place mais là c’est pire. J’avais une envie de pleurer, les larmes me sont d’ailleurs montées aux yeux. J’avais l’impression d’être une grosse nulle, incapable de faire ce genre de chose ! J’avais honte au milieu de tous ces gens hyper motivés comme s’ils avaient fait ça toute leur vie, sans aucune trace de stress dans leur regard. J’avais l’impression d’être la seule à ne pas savoir si j’étais capable ou non de le faire. Et le discours du mec en mode « c’est dur mais c’est facile »… Hum, avant d’y être, je galère déjà rien qu’à l’écouter. Je sors de cette réunion complètement démotivée sans savoir si je vais vraiment le faire. J’ai envie de poser des questions au gars, pour qu’il me rassure, mais j’ai trop honte de moi et fais demi-tour.
Je m’arrête à une boutique qui loue du matériel pour me renseigner sur les prix. J’ai l’impression de ne rien y connaitre. Ma plus grande peur ? Ne pas savoir monter ma tente. Oui, je sais, je suis ridicule.
Bref, je repense à la fille que j’ai rencontré la veille qui m’a aidée en appelant un taxi, dont la famille tient un hostel. Elle m’avait dit de venir lui demander si j’avais besoin de conseil. Donc j’y vais, et qu’est ce que j’ai bien fait ! Je me sens à l’aise avec elle et je lui explique que j’ai un peu la trouille et que je n’ai pas le temps de tout faire. « Pas de soucis ! ». Elle m’explique ce que je peux faire, elle est vraiment rassurante et me remotive. Elle me prête même un sac à dos et je lui loue le sac de couchage et achète les billets de bus pour aller au parc. Ça y est, je commence à faire le plein de ce que j’ai besoin.
Je fais le tour des boutiques louant du matos et je finis par louer une tente, un matelas et un set de cuisine. La dame, très gentille, me montre comment monter la tente. Bon, ça devrait aller. Je m’achète de quoi manger : riz, soupe, fruits secs. Pour trois jours, ça devrait aller. Puis une cartouche de gaz.
Je profite pour faire un tour de Puerto Natales qui est franchement super mignon. Une promenade s’impose le long du lac pour admirer les montagnes en arrière plan, les bateaux colorés accostés et ceux abandonnés et les signes au cou noir et profiter de la tranquillité des lieux. Tout ça donne un air de fin du monde, complètement isolé du reste de l’agitation.
Je rentre, essaye de faire mon sac sans rien oublier tout en me disant « ça va aller ».
« Point budget :
Aller-retour en bus et location du sac de couchage pour 3 jours : 20 000 pesos.
Location pour 3 jours de tente, matelas et set de cuisine : 18 900 pesos.
Cartouche de gaz : 1500 pesos.
Nourriture : 4000 pesos. »
Je ne dors quasiment pas de la nuit. Je suis trop stressée ou excitée comme avant un examen important ou comme avant d’aller à Disney Land. En fait, c’est un peu comme la nuit avant de partir au Pérou. J’étais trop stressée et excitée pour dormir. Là c’est pareil.
Le 02 mars 2016
6h : le réveil sonne et je me réveille direct. Je suis crevée mais motivée. Au pire je pourrais dormir dans le bus, il y a 2h30 de route pour aller au parc. Je prie pour ne rien oublier et pars pour la centrale de bus. Le soleil se lève à peine, la brume surplombe la ville, avec les montagnes en fond, c’est magnifique. Je pense à plein de choses. Je ne sais toujours pas quel parcours je vais faire. « Merde ma cuisse me fait déjà mal ». « Mon sac est un peu lourd, j’espère que ça va aller ». « Zut, j’ai oublié de regarder comment ça marche pour cuisiner avec la cartouche de gaz ». Et maintenant je me mets à stresser pour cette histoire de cartouche de gaz. Je vais devoir demander à quelqu’un, et encore une fois j’ai peur qu’on se foute de moi. J’essaye de me rassurer en me disant qu’il faut bien une première fois. Le ciel est dégagé, ça promet d’être une belle journée.
À la station de bus je croise quelques personnes seules, ça me rassure. J’essaye de dormir dans le bus. On arrive à 9h et je ne sais toujours pas ce que je veux faire comme itinéraire.
Je décide d’aller jusqu’au point pour prendre le catamaran et de me rendre au refuge Paine Grande. On doit attendre le catamaran de 12h. J’ai donc le temps d’aller jusqu’à la cascade. Quelques pas et déjà mes jambes brulent. Qu’est ce que je peux être nulle et faible ! Mais arriver à la fin des.. Quoi ? 20 minutes ? Je suis au top ! Le paysage est magnifique. Un champ d’herbes sèches orangées, de mousses et au fond, ces montagne énormes enneigées et la cascade sur le côté aux eaux d’un bleu incroyable.
Je me rappelle les paroles de certaines personnes que j’ai croisé par le passé : À la fin, ce genre de paysage mérite l’effort qu’on a fournit pour aller le voir. En effet, enthousiasmée par ce que je viens de voir, je suis « on fire » et je fais le retour quasiment en courant. On prend le catamaran sur une eau bleu turquoise, avec les montagnes autour qui s’y reflètent, c’est époustouflant. Un ciel bleu sans aucune trace de nuage, qu’est que je peux demander de plus ?
Le temps de monter la tente et de payer le camping et il est déjà 14h. Je n’ai pas le temps de faire l’aller-retour jusqu’à la vallée française. Je peux y aller avec mes affaires et camper là bas mais je n’ai vraiment pas envie de marcher avec mes affaires sur le dos. Je suis fatiguée de ne pas avoir dormi la nuit d’avant et j’ai déjà mal au dos.
Bon, je ne vais pas rester l’après-midi à ne rien faire. Je décide donc de faire l’aller retour jusqu’au Mirador du Glacier Grey. Encore une fois, les premiers pas sont difficiles. À un moment, je crois avoir marché deux heures mais ça ne fait en réalité que 45 minutes. What’s the fuck ? Où est la fin ? Le soleil tape fort, c’est dur. Heureusement le paysage me donne 1000 occasions de faire une pause pour prendre une photo. Même les arbres brûlés dans un incendie causé par l’imprudence d’un campeur, donnent à ce lieu un charme tout particulier. Tu marches au milieux des montagnes tapissées d’herbes folles et parsemées de ces arbres brûlés. Tu les vois, déformés et glacés par le vent puis brûlés par le feu. Ainsi, ils offrent un spectacle unique. Blanc et noir, sans feuille, penchés par le vent rude de la Patagonie, ils ont l’air d’être sortis d’un roman fantastique et ils tranchent totalement avec la couleur marron voir dorée des herbes hautes.
Je n’ai rien pris avec moi, juste une bouteille d’eau et mon appareil photo. J’ai l’impression d’être une touriste qui se balade pendant que les autre galèrent (ou non) avec leur gros sac. Je croise une hollandaise avec deux israéliens. À la base, elle avait décidé de faire comme moi, puis les deux autres israéliens l’ont motivée à marcher avec ses affaires sur le dos et d’aller camper au camping Grey, en face du glacier. Elle avait vraiment l’air de souffrir. Ça ma rassurait dans mon choix.
Il n’y a pas de honte à avoir. Chacun ses capacités. Ça me saoule un peu ce discours de « Il faut faire le circuit W au minimum ou le circuit complet », « Il faut faire au moins 4 jours ». Non ! Chacun le fait comme il veut et comme il peut. Tu peux même faire juste une journée et faire l’aller-retour jusqu’au glacier par exemple, c’est déjà incroyable.
Bref, la compagnie de la hollandaise me fait passer le temps plus vite et on arrive enfin. Le glacier ! Et quel glacier ! Il est immense, d’un bleu incroyable. C’est grandiose. Benjamin, alias mon host couchsurfing m’avait dit que si j’avais prévu de voir le glacier de Calafate, celui là ne valait pas la peine. Et ben on verra comment est celui de Calafate mais celui là est déjà à couper le souffle. C’est un des plus beaux trucs que j’ai vu dans ma vie.
Je fais demi-tour et rentre en moitié moins de temps qu’à l’aller (4h au total). J’ai une faim de loup. Je mange quasiment tout ce que j’ai, il va falloir me rationner pour la suite. Je m’endors à 20h… Je vous rappelle que je n’ai quasiment pas dormi la nuit d’avant.
« Point Budget :
Entrée : 18 000 pesos
Catamaran aller-retour : 24 000 pesos
Camping : 7000 pesos »
Le 03 mars 2016
La nuit a été mouvementée, entre le vent, la pluie et les voisins. Mais le principal c’est que je n’ai pas eu froid, au contraire, j’avais chaud. Je me réveille à 7h et me motive pour aller à la douche. J’ai un œil fermé sur deux, le vent est gelé, bref, sortir de la tente est un parcours du combattant. Je croise une fille qui me demande : « Tu commences ou tu termines ? – Je commence – Ah, moi je termine ! ». Et elle est plus fraiche que moi ! What’s the fuck !? J’attends pendant une heure qu’ils veuillent bien se bouger pour mettre l’eau en marche et enfin ! La douche me fait du bien. Je range toutes mes affaires et les laisse à l’accueil et prends seulement de quoi manger.
En route pour la vallée française. Il est 9h, j’ai le temps de faire l’aller-retour et de prendre le catamaran à 18h30. Ah ! Petite parenthèse : une fois réveillée, en sortant de la douche, je me suis rendue compte de la chance que j’avais de me réveiller dans cet environnement. Un lac bleu turquoise, des montagnes magnifiques… Whaouuu !
Bref, je prends la route et je me sens déjà mieux qu’hier. Les quelques montées effectivement me brûlent les jambes mais je peux continuer et je suis moins essoufflée. La balade est vraiment sympa. Ce n’est plus un tapis de pierres comme la veille mais un chemin de terre qui longe le lac et passe dans la forêt. Je croise quelques gros lapins qui se fondent dans les herbes hautes.
Un panneau m’indique que j’ai fait un tiers du chemin, puis un deuxième m’indique que j’ai fait les deux tiers mais qu’à partir de maintenant ça va monter en pic ! Non ! Mais je continue et… rien ! Ça ne monte jamais vraiment ou alors j’ai enfin trouvé mon rythme et j’arrive à gérer. Je passe un pont et là, le camp italiano ! Déjà ! Je l’ai fait en 2h15 au lieu de 2h30. I’M ON FIRE ! Je ne prends pas de pause et continue sur la vallée française. Ça monte mais je gère. I’m steal on fire ! Le chemin n’est pas vraiment un chemin, tu dois passer sur d’énormes pierres. Ça fait faire un peu de gymnastique, c’est cool. Tu as vue sur le pic enneigé, c’est magnifique. Puis tu rentres dans la forêt et là tu ne vois plus rien à part des arbres qui ne sont même pas spécialement beaux. Certains passages sont un peu hard, c’est quasiment de l’escalade et d’habitude je trouve ça cool mais là vu que je suis déjà fatiguée… Ça commence à brûler beaucoup trop, je fais une micro pause, puis deux, puis trois… M**rde ! Où est la fin ? Je m’étais dit que j’irai jusqu’en haut mais là, je pense m’arrêter au premier mirador, le français. Mon rythme ralentit mais je continue. Je chante pour me motiver. Je m’accroche à mon bâton magique, une branche que j’utilise comme bâton de marche. Et enfin ! J’arrive ! J’ai mis 1h15. Bon en fait je me sens bien et je pourrais continuer mais le prochain mirador est à 2h30… Trop loin.
Je mange là et quel spot ! La montagne enneigée juste en face est énorme et de l’autre côté, on a vu sur le lac aux eaux turquoises. À certains moments, tu entends un énorme « Brooooo ». Ce sont des tonnes de neige qui tombent du sommet de la montagne. C’est impressionnant. Tout le monde est là, en train de regarder ça comme si c’était le spectacle du jour à coup de « whaouuuu ». C’est effectivement mieux que n’importe quel film d’être assis là, au milieu de la nature et d’admirer ces masses qui s’écroulent dans un bruit de tonnerre.
Pour la redescente je me mets un peu de musique pour me motiver. Je suis restée assise une heure dans le froid, je suis toute congelée. La musique m’aidera. Et c’est d’un bon pas que je commence à descendre. Je m’amuse sur les passages que je définissais d’un peu hard à la montée. J’ai l’impression d’avoir 4 ans et d’être dans Fort Boyard. Mais ça ne va pas durer. Une fois sortie de la forêt, j’en ai vite marre. La partie « grosse pierres » que j’avais kiffée à la montée, là, elle me saoule. Avec tous ces cailloux, tu es à deux doigts de te péter une jambe. Bref, je ne fais pas la maligne.
Je recroise la hollandaise avec les deux israéliens. Ils m’expliquent que la veille ils ont abandonné avant d’arriver au camping du glacier et on fait demi-tour au niveau du mirador. En gros, ils ont fait la même chose que moi mais avec tout leur équipement sur le dos, pour rien. Qu’est ce que j’ai bien fait de ne pas vouloir prendre mes affaires. Je sais qu’il faut pouvoir dépasser ses limites mais des fois, il faut juste les connaître.
Bref, j’arrive en bas de la vallée, avec la musique dans les oreilles, je suis motivée de nouveau. I’M ON FIRE de nouveau. Je sors du camp italiano quasiment en courant. Que dis-je ? En volant ! Mais ça ne va pas durer longtemps car ce chemin qui m’a parut si court le matin, me parait d’un coup plus long. Mes cuisses brûlent dans les descentes, mes mollets se carbonisent dans les montées. Le vent vient y ajouter son grain de sel, c’est dur. Il fait gris ! Beaucoup moins sympa que le ciel bleu du matin. J’essaye de me concentrer sur la musique ou sur le décor ; ce lac, la forêt, cet étendue d’herbes folles, ces arbres morts brûlés par le feu, ces arbustes… Tout ça dans une successions de collines, on monte, on descend, on monte, on descend… Je veux la fin ! J’accélère ! J’ai l’impression d’être Gandalf dans cette grisaille, ce vent et ces collines dignes de la comté. « You should not past ». Enfin je l’aperçois, le refuge ! Houra ! Finalement, c’était facile !
Physiquement je me sens bien, j’ai juste encore super faim. Je fais péter mon porte-monnaie pour m’acheter des cochonneries à manger. Tout est horriblement cher ici. J’attends le catamaran pour me rendre au camping Las Torres. J’ai froid et je sens la fatigue m’attraper. Le camping de Las Torres est complément différent de celui du grand Paine. Il n’est pas collé au refuge, plus dans la nature. Je me bat pour monter ma tente et je me fais à manger dans la nuit noire avant d’aller me coucher.
Le 4 mars 2016
6h40, le réveil sonne, je n’ai vraiment pas bien dormi, impossible de me lever. Je me rendors. Je suis à deux doigts d’abandonner ce troisième jour et de passer la journée à dormir. Mais non, je suis là, je dois y aller.
À 8h j’arrive enfin à sortir le nez de la tente et à 9h je suis partie. La première montée me tue instantanément. Je sens que je ne suis pas autant en forme que la veille. Je me mets directement de la musique dans les oreilles pour me motiver. Mais ça ne m’aide pas. Cette première montée ne s’arrête jamais. Mes mollets brûlent et mon cœur bat à 120 à l’heure. J’accumule les micro-pauses puis des plus longues. Tout le monde me dépasse, j’ai un peu honte de moi. J’essaye de me convaincre que ce n’est pas grave. Chacun son rythme ! Même si ce trinôme de français doit avoir 30 ans de plus que moi et va trois fois plus vite que moi… « Hum, ils doivent vivre dans les montagnes et être habitués ». Ben quoi ? On essaye de se rassurer comme on peut ! Plus d’une heure que je ne fais que monter. À chaque virage, j’espère que c’est la fin mais non ! Ça monte encore. Je n’en peux plus. Puis enfin ! Le top ! Je dévale la descente qui suit en courant en essayant de ne pas penser que je vais devoir remonter tout ça au retour. Une dernière montée me fait encore souffrir. Je pense à ma mère en écoutant une de ses chansons préférées. Je me dis qu’elle serait fière de moi. Je repense au canyon du Colca au Pérou où j’avais bien galéré. Puis, je le vois, le refuge El Chileno ! Il est 11h et ça fait 2h que je marche. Exactement le temps indiqué sur la carte. Top !
Une pause déjeuner s’impose avant de continuer jusqu’aux Torres. Je reprends la route avec un peu plus de motivation. Ça monte vite. C’est plus de l’escalade que de la marche, donc moi, ça me va. On passe d’un rocher à un autre. Je prends plusieurs pauses pour reprendre mon souffle. Je vois que ça monte encore et encore. « Aller, je ne suis pas venue jusqu’ici pour rien ! ». Surtout que le chemin jusqu’ici n’était pas des plus beaux. Il faut que j’aille jusqu’au bout. Puis, on passe de ces gros rochers à des petites pierres de m**rde sur lesquelles je me casse la figure. Je souffre et je n’ai vraiment pas envie de continuer. Je vois les Torres, je me dis que c’est suffisant de les voir de loin. Je regarde l’heure pour essayer de me trouver une excuse comme quoi je n’ai pas le temps et qu’il faut que je fasse demi-tour. Mais non, je ne peux pas me trouver cette excuse car j’ai le temps. Alors je continue. J’ai l’impression que ça ne se termine jamais. Je ne marche même plus droit. Puis j’y arrive, et la whaouuu. S’offre à moi le spectacle d’un lac bleu turquoise au pied de ces fameuses tours dont la tête est cachée dans les nuages. C’est magnifique. Ça fallait le coup. Je suis fière de moi.
Je rencontre un couple de français avec chauffeur privé qui me propose de me ramener jusqu’à Puerto Natales. Parfait ! Je fais le chemin retour avec eux et ça m’aide énormément. Le fait de parler avec eux fait passer le temps plus vite et me fait oublier la douleur. Ça me redonne même de l’énergie. Ils ont un bon rythme, je les suis sans montrer qu’à certains moment je souffre. On arrive en bas du sentier en un temps record.
Je rentre sur Puerto Natales, affamée, encore une fois. Je mange un énorme hamburger. Je rentre chez mon host couchsurfing épuisée mais fière et heureuse.
Le lendemain, mon host me dépose à la frontière. J’attends 1h avant de tomber sur deux portugais, travaillant en antarctique. Ils me ramèneront directement à Calafate. Parfait ! Je vais vite comprendre que j’ai une chance incroyable avec le stop !