
DE RETOUR À LA HAVANE
Il est déjà temps pour moi de retourner à La Havane. J’ai encore une journée pour essayer de voir un peux plus de cette ville. J’ai envie d’en voir un maximum possible et de comprendre cette capitale. Au total j’aurais pu visiter trois quartier : Le Vieux Havane, le Centro et le Vedado.
En gros ça donne en allant de l’est à l’ouest :
– la vieille ville à l’est, en pleine rénovation suite à son classement au patrimoine mondial de l’UNESCO. Très touristique, les palais espagnols, les places magnifiques et les splendeurs se serrent dans ce qui fut le coeur de la ville. Et dire que ce joyaux de Cuba a été sauvé par Fidel et sa révolution. En effet, Batista, trouvant les rues trop étroites et difficiles à circuler, voulait les raser! Le pouvoir de Fidel Castro en place, les autorités ont restauré cette partie de la ville dans un but touristique.
– le centro, une zone intermédiaire à l’ouest du Prado (rue au centre de la quelle on trouve une promenade longée de lions). C’est là qu’on découvre la vraie vie de la havane et de ses habitants. Le quartier est bordé au nord, en front de mer, par le célèbre Malecon.
Plus on s’éloigne de l’ancienne Havane, plus on trouve des bâtiments plus modernes, plus hauts et des routes larges. Bizarrement j’ai également eu l’impression que plus on s’éloignait du vieil havane moins la population était pauvre. En bordure du Prado à l’est, les maisons sont de style coloniale mais en ruines voir totalement démolies alors qu’à la frontière du Vedado à l’ouest, les édifices ressembles un peu à nos immeubles d’après guerre en France et sont en bien meilleur état. On rentre même dans un centre commercial où on tombe nez à nez avec une boutique Adidas, incroyable !
-le Vedado, à l’ouest, traversé par la Rampa, célèbre avenue qui part du Malecon est encore plus récent et a été colonisé au début du vingtième siècle par les américains et les grandes familles cubaines de l’industrie du sucre. Mélange d’hôtels aux allures de gratte-ciel et maisons de maître de style colonial dissimulées derrière la verdure.
Plus à l’ouest, il y a le nouveau quartier de Miramar, sans beaucoup d’attraits, sauf si on aime admirer les ambassades.
Avant tout, je suis allée au marché, acheter des souvenirs pour la famille.
Puis, en une journée, j’ai traversé le centro jusqu’à rejoindre le Vedado en passant par la place de la révolution. Cette place a, selon moi, un intérêt moindre. Ça ressemble à un parking énorme bordé par une grande avenue. D’un côté on a le ministère de l’intérieur, bien moche, avec le portrait du Che et de Sianfiegos (acolyte de Fidel Castro et de Che Guevara lors de la révolution avant de mourir très vite).
De l’autre côté on a le mémorial de José Marti (un des trois hommes qui a organisé la première révolution contre les espagnols en 1895) et son immense tour. Il est soit disant possible d’aller à son sommet mais là non, l’ascenseur est en panne depuis trois ans, ça commence à faire les gars, faut le réparer !
Derrière cette tour il y a le siège du parti communiste mais des militaires nous empêchent d’approcher et même de prendre des photos de la tour. Un des deux a d’ailleurs eu une réaction très bizarre quand je me suis approchée de lui pour lui demander si on pouvait aller voir le bâtiment : il a mis sa main en signe de stop avec un « psss psss » pour me signaler que je devais garder mes distances. Bon ben on fait demi tour.
On essaye de rentrer dans la bibliothèque nationale qui se trouve sur l’un des côtés de la place mais là encore pas de chance, la bibliothèque ferme tout les derniers lundis du mois.
On décide donc d’aller vers le Malacon en passant par la Rampa et par l’Université (à voir !), et de monter au bar en haut de la Torre. Un petit Daiquiri à 3 CUC avec une vue magnifique sur la ville et l’océan, quoi demander de plus ?
On remonte le Malacon jusqu’à la vielle ville, histoire de trouver une boutique officielle pour acheter un cigare pour mon frère et on rentre à la casa.
La dame de la casa part avec moi pour négocier mon taxi pour l’aéroport pour plus tard dans la nuit. On s’en sort avec 13 CUC au lieu des 25 à la base. C’est pas mal.
Juste le temps daller boire une bière, de manger et d’aller acheter des cartes postales et je dois déjà partir pour l’aéroport. Ayant mon avion à 6h du matin, j’ai fait le choix d’y aller le soir et de dormir sur place. Pas sûr de trouver un taxi à 3h du matin et ça me fait économiser une nuit dans la casa. Et pas de panique pour mon pote qui reste deux nuits de plus, on a négocié avec la propriétaire la nuit à 15 CUC au lieu de 25 en lui expliquant que comme il se retrouvait tout seul il ne pouvait pas payer autant.