YUCATAN, UXMAL & CELESTÙN
mercredi 3 décembre 2015
Aujourd’hui je me lève assez tôt, 9h (doucement, c’est les vacances !) et je prends directement la route de Uxmal, une des plus grandes ruines de la région. Je fais une heure de route et là je me rends compte que mon appareil photo n’a plus de batterie. Je suis DÉ-GOU-TÉE. Sur le coup, je pense retourner sur Mérida. Mais j’ai fait le trajet jusqu’ici et j’ai payé mon entrée (150 pesos il me semble). Du coup, je reste et là, je suis encore plus dégoûtée, le site est magnifique. Il est plutôt grand, on peut monter sur les pyramides et admirer la vue. On a l’impression que les ruines sortent de la jungle, c’est magnifique. Conclusion, il faut y aller. Il me semble qu’il est possible d’y aller en bus sinon il y a toujours le plan de réserver un tour. Malheureusement, je n’ai pu prendre aucune photo car j’avais même laissé mon téléphone dans ma voiture. J’ai envie de pleurer. J’avais le plan de continuer sur l’ouest pour faire d’autres ruines mais démotivée par l’impossibilité de prendre de belles photo et par la chaleur (toujours cette chaleur dans ce pays), je décide de prendre la route pour la plage (Encore ! C’est le jeu ma pauvre Lucette !).
Direction Celestùn, plage connue pour sa réserve et pour être le point d’observation des flamants roses (et non, rien à voir avec la femme de Babar). À la base, je n’avais pas prévu d’y aller et quelle erreur cela aurait été ! J’ai dans l’idée d’arriver et de me poser pour manger au bord de mer. Mais à peine un pied sur la plage, un mec me chope et me propose un tour en bateau de la réserve pour 200 pesos. Je trouve ça pas trop cher, j’accepte donc. Mais il m’explique qu’il faut qu’on soit 8 et qu’il manque encore 2 personnes. Je me pose donc en attendant en mangeant des crackers (Adieu le régime). Un anglais arrive, lui aussi voyage seul. On est donc 7, il ne manque plus qu’une personne. On entame la discussion en attendant. C’est simple en fait de rencontrer des personnes ! Puis, je ne sais pas ce qu’il s’est passé, mais on n’est plus que 4. Les autres ont dû en avoir marre d’attendre. Le gars vient me dire que tu coup ça sera 250. Je refuse tout simplement, j’ai dit oui pour 200 pas plus. Il accepte donc que je paye 200 mais me demande de ne rien dire aux autres car ils payeront 250. Je dis que pour moi ce n’est pas juste que mon ami paye plus que moi (car oui, d’un coup l’anglais était devenu mon ami). Je négocie et bingo, il accepte même s’il fait un peu la gueule. Rappelez-vous, il faut toujours négocier ! On est donc 4 dans le bateau, dont 2 pauvres pigeons qui ont payé plus cher.
Larguez les amarres ! Enfin, allumez le moteur ! On est parti pour 2 heures de balade. Au début, on ne fait que longer la côte, puis les premiers oiseaux apparaissent, pélican et autres. Ce ne sont pas encore les fameux flamants roses mais c’est déjà magnifique. Petit point noir : la plage est jonchée de déchets par ci par là. Comme je l’ai déjà dit, c’est vraiment un problème au Mexique. Même dans une réserve, impresionante ! Mais bon, revenons au positif, cette faune et cette flore, c’est splendide comme dirait Jim Carrey. Puis on arrive côté rivière et là, on voit une chose très impressionnante : le changement net de couleur. On passe du bleu mer au bordeaux rivière comme si on avait tracé une ligne droite entre les deux, comme si c’étaient deux aquariums géants différents. Sinon, pour ceux qui se demandent pourquoi la rivière est couleur bordeaux : c’est à cause des racines des arbres qui sont dans l’eau.
À ce moment, ils apparaissent enfin, tout de rose vêtus, ils sont superbes. C’est encore plus beau que ce que j’avais imaginé. C’est vraiment un rose pétant, une couleur qu’on n’a pas l’habitude de voir dans la nature. Et il est tellement fin, c’est un peu la miss France des oiseaux, le mannequin de l’ornithologue. Quand il vole, rien ne dépasse à part ses ailes. C’est un peu comme une ligne volante, dit comme ça, ça ne fait pas rêver mais je vous assure c’est à voir.
Puis on rentre dans le monde des mangroves et, plus précisément, dans un tunnel formé d’arbres. C’est presque surnaturel tellement c’est quelque chose qu’on n’a pas l’habitude de voir.
On accoste ensuite pour rentrer un peu plus dans la mangrove grâce à un chemin en bois fabriqué exprès. C’est vraiment bizarre, d’un côté on a cette construction humaine, et de l’autre ce paysage quasi surnaturel. J’ai presque l’impression d’être dans une scène préfabriquée pour un film. Mais c’est vraiment magnifique. Après, je me doute que ce n’est pas du tout de l’écotourisme, bien au contraire.
On repart à grande vitesse sur la plage puis l’anglais me demande « Beer time ? ». Hummm laisse-moi réfléchir… Qu’est-ce que je dis ? « Of course ! ». Pas besoin de réfléchir en fait ! On rejoint donc une allemande et un mexicain que l’anglais avait croisé plus tôt. C’est super sympa d’être là, d’échanger avec des étrangers, sur une plage, en buvant une bière. On commande à manger, pour moi ça sera crevettes à la mexicaine (avec tomate, oignons et poivrons, ouais donc c’est crevettes façon basquaise quoi ! Ils n’ont rien inventé !). Mais la tempête se lève, le ciel est noir et le vent fort. On ne se décourage pas et finit notre assiette. Mais dès la dernière bouchée avalée, on décolle. Je propose à l’anglais de le ramener, un peu de compagnie ne me fera pas de mal avec ce temps de m**de.
« Info pour Celestùn : il a des bus qui ne coutent quasiment rien, comme 20 pesos, qui partent de la centrale d’autobus de Mérida jusqu’à Celstùn. »