ENVIE DE VOYAGE

ENVIE DE VOYAGE

26 novembre 2015 Non Par ouestelle

Depuis toute petite, je ne sais pas pourquoi, je rêve de voyage. Je me souviens avoir passé des heures sur les forums de voyage en quête d’idées ou d’images. Je me souviens qu’une fois j’avais même dessiné la mappemonde sur une nappe en papier afin d’y tracer mon trajet et je passais, dans l’idéal, par la majorité des pays. Je m’imaginais travailler 5 ans après mon diplôme pour ensuite aller voyager en sac à dos plusieurs années. Peut-être est-ce parce que ma mère avait envahi la maison de décorations ethniques, ou peut-être pas. Je ne sais pas, mais en tout cas, ça a toujours été là dans un coin de ma tête.

 

Alors je suis partie travailler, parce qu’il ne faut pas se mentir, voyager avec 1 euros par jour et par personne, ce n’est pas possible. Il est vrai que j’ai entendu parlé de certaines personnes qui voyager sans rien, mais elles étaient surtout dépendantes des autres. Et pour moi ça, ce n’est pas possible. J’ai besoin de mon indépendance. Donc j’ai économisé. Et en parlant d’indépendance, durant quelques années j’ai douté sur le fait que je souhaitais toujours voyager. Pourquoi ? J’étais amoureuse d’un sédentaire, et pendant ces années, j’ai adapté son style de vie, jusqu’à croire que cela pouvait me suffire. Mais quand l’occasion de partir s’est présentée, ça a été plus fort que moi, et j’ai pris mon envol.


Première question : Où partir ?

Je rêvais en particulier de l’Asie du Sud Est et de l’Amérique du Sud, et en particulier du Pérou. Je me donnais tout le mois de juillet pour voyager, et du coup, le Pérou me paraissait parfait pour avoir un voyage complet et sans courir. Car l’important pour moi c’était de voyager sans se presser. C’est important, de prendre son temps.

Je n’ai pas vraiment d’amis qui rêvent comme moi de partir en sac à dos de l’autre côté du monde, ou alors ils n’ont pas le temps ou l’argent. Il ne me restait qu’une seule solution : partir seule ? Pour mon premier voyage je ne m’en sentais pas capable pour tout dire. J’ai donc posté des messages sur les forums du style le Guide du Routard ou voyageforum afin de trouver un compagnon de route. Au bout de quelques mois et quelques contacts infructueux, j’ai compris que je ne pouvais pas attendre plus pour acheter mon billet d’avion. Donc je l’ai fait, j’ai acheté mon billet seule. Je me souviens avoir eu la boule au ventre, d’excitation et de peur, mais j’étais fière également, car pour une fois, je faisais ce que je voulais faire.

Pour mon premier voyage, j’avoue que j’aurais bien voulu la jouer :

« Je prends mon pays mon billet d’avion et après je verrai où le vent m’emporte » . Mais j’avais moins d’un mois pour faire tout le Pérou, donc je n’avais pas trop envie de perdre de temps sur le trajet et je préférais planifier un peu. De plus, j’avoue que la première fois, ça fait toujours un peu peur et que de planifier un minimum ça me rassurait.

Après, faut savoir trouver un juste milieu. J’ai rencontré des personnes qui avaient tout planifié quasiment heure par heure, c’était flippant.

Deuxième question : Quoi planifier?

Faire deux listes :

  • Les choses que l’on veut voir absolument 
  • Les choses que l’on veut voir si possible.
  • Pour cela rien de plus simple : passer des heures sur les forums, les blogs de voyages, les groupes facebook de backpacker ou alors taper sur Google « que voir dans telle ville ou tel pays ? » (en général, ça marche bien). A force, un trajet se dessine et faut pas se mentir, dans un pays ultra touristique comme le Pérou, on fait tous plus ou moins le même itinéraire.

Maintenant que j’avais mon trajet, je l’ai posté sur le forum du guide du routard et par chance j’ai trouvé un compagnon de route. J’avoue que j’étais super soulagée, ma boule au ventre n’était désormais plus que du fait de l’excitation. On communique un minimum, pour se dire qu’on se retrouve à Lima, et voilà. Je n’étais pas plus inquiète que ça de voyager avec une personne que je ne connaissais pas.

À partir de ce moment, je n’ai plus fait grand-chose. Me renseigner sur le transport dans le pays, dénicher les conseils que je pouvais trouver à droite ou à gauche et rien de plus.

Je ne sais pas si c’est le fait d’avoir trouvé un compagnon de route mais je n’avais plus du tout envie de planifier. J’avais assez fait avec ma liste de « choses à voir ». Et je pense après coup que j’avais raison, car si j’ai un conseil à donner : cette liste suffit largement.